Horaires de faction: les paramédics réclament l’appui de la Ville de Farnham

SANTÉ. Le Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie (SPPM – CSN) demande à l’administration Melchior de l’appuyer dans ses revendications auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) concernant les horaires de faction en vigueur à la caserne de Farnham.

Prenant la parole lors de l’assemblée mensuelle du conseil municipal, le président du Syndicat, Gaétan Dutil, a brossé un portrait de la situation qui prévaut actuellement au niveau de la desserte ambulancière régionale.

Ce dernier estime que la situation est à la fois «dangereuse» pour les citoyens et  «intenable» pour les paramédics.

«La qualité de vie des paramédics est en jeu, mais également la sécurité du public. Les horaires de faction entraînent des délais d’intervention plus longs, puisque les paramédics doivent partir de leur domicile et se rendre à la caserne avant de se diriger vers les lieux de l’appel. Or, comme tout le monde le sait, chaque seconde compte lors d’un appel d’urgence», affirme M. Dutil.

À l’heure actuelle, la région de Farnham est desservie en tout temps par deux ambulanciers disponibles sur appel 7/7 jours et 24/24 heures jusqu’à concurrence de 168 heures (quarts de faction). Ces derniers sont tenus d’habiter dans un rayon de cinq kilomètres autour de la caserne afin de pouvoir se présenter au travail en moins de dix minutes.

Deux autres ambulanciers, travaillant sur des horaires à l’heure, sont également en service durant le jour, soit de 8h à 18h.

Requêtes syndicales

Selon les nouveaux barèmes du MSSS, les quarts de faction doivent céder la place à des horaires à l’heure dès que la zone de desserte ambulancière atteint un volume de 3 000 transports et plus.

Le Ministère a autorisé l’abandon des quarts de faction dans plusieurs services ambulanciers de la Montérégie (Cowansville, Ormstown et Saint-Chrysostome en janvier dernier, Waterloo et Napierville à la fin avril). Le secteur de Farnham ne rencontrait toujours pas le critère des 3 000 transports et plus en 2015-2016, mais les instances syndicales croient que la situation pourrait avoir changé depuis. Cela explique leur instance à obtenir les statistiques d’achalandage de la dernière année.

«Faute de chiffres à l’appui, le Syndicat ne peut démontrer hors de tout doute que le volume de transports annuels dans secteur de Farnham (zone 684) est suffisant pour que les horaires de faction soient remplacés par des horaires à l’heure», indique M. Dutil.

Position de la Ville

Le maire de Farnham, Patrick Melchior, se dit sensible aux revendications du SPPM – CSN et entend s’asseoir  avec ses collègues du conseil municipal afin de déterminer de quelle façon la Ville peut intervenir de façon efficace dans ce dossier.

«Les élus ont à cœur la sécurité de la population et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, mais veulent s’assurer de bien cerner la situation avant de prendre position publiquement», explique M. Melchior.

Ce dernier dit avoir demandé au président du Syndicat de prendre rendez-vous avec lui dans les plus brefs délais afin de discuter du dossier.

«À la lueur des discussions avec les instances syndicales, le conseil aura notamment à déterminer s’il prend position par résolution, par lettre ou s’il y a lieu de demander une rencontre avec les gens du Ministère», ajoute le maire de Farnham.