Inondations: Brigham sous haute surveillance

RISQUES. Les autorités municipales de Brigham laissent entendre qu’une partie du territoire pourrait être inondée d’ici lundi en raison des précipitations attendues, de la fonte des neiges en montagne et de la présence de glace sur la rivière Yamaska.

«Nous invitons les riverains des rues Decelles, Fortin et du chemin Choinière à se préparer en conséquence et à signaler tout dommage à la municipalité. Les personnes ayant besoin d’assistance pourront par ailleurs composer le 9-1-1 où un préposé se chargera de les mettre en contact avec la Croix-Rouge», indique le directeur général de la municipalité, Jean-François Grandmont.

Au dire de ce dernier, personne n’est en mesure de prédire une inondation ou la formation d’un embâcle, mais on ne prend aucune chance et on se prépare au pire.

«Des enseignes informant les citoyens des risques d’une inondation ont déjà été disposées le long de la voie publique dans le secteur le plus à risque. Le service de sécurité incendie de Bromont-Brigham-Saint-Alphonse suivra de près l’évolution de la situation tout au long du week-end. La brigade de tout l’équipement nécessaire (bateau, véhicule tout-terrain, camions)», ajoute M. Grandmont.

Des citoyens bien préparés

Les résidants du secteur Decelles-Fortin-Choinière ont appris au fil des ans à composer avec les caprices de Dame Nature et sont généralement bien organisés. Plusieurs d’entre eux ont pris soin de rehausser leur maison ou de l’immuniser.

«Pas moins de 88 % des 71 résidences principales et 26 résidences secondaires du secteur sont situées en zone inondable. On considère par ailleurs que 79% de ces propriétés sont susceptibles d’être inondées sur la base d’une année sur deux», résume le directeur général de la municipalité.

Le secteur le plus à risque a été inondé à deux reprises l’an dernier, la veille de Noël notamment. On y a signalé quatre inondations en 2013, trois en 2012 et six en 2011, une année record.

«Les inondations sont fréquentes, mais pas majeures. Il n’y a pas eu d’évacuation au cours des dernières années et l’alimentation en électricité a été maintenue en tout temps», ajoute M. Grandmont.

En vertu d’un règlement provincial, les habitants d’un secteur inondable ne sont pas autorisés à apporter des améliorations à leur propriété.  Ils ne peuvent que l’entretenir.

À quand une étude?

Après avoir pris acte du départ de la directrice de la région Estrie-Montérégie au ministère de la Sécurité publique, le conseil municipal a adopté, mardi dernier, une résolution demandant à Québec de nommer un nouveau responsable de dossier pour la réalisation d’une étude visant à améliorer la connaissance du risque dans le secteur aux prises avec des inondations récurrentes.

«Le conseil invite le ministère à prendre les mesures nécessaires pour que le nouveau responsable du dossier dépose à la municipalité de Brigham, d’ici la fin du mois d’avril, un échéancier des étapes de réalisation de l’étude à être effectuée», précise M. Grandmont.

Au dire de ce dernier, le projet d’étude est dans l’air depuis plusieurs années déjà. L’analyse aurait normalement dû débuter à l’automne 2012 et être complétée pour mars 2013. Le projet a cependant été mis sur les tablettes en attendant que les sommes nécessaires à sa réalisation soit disponibles.

«On nous indiquait récemment que les fonds venaient d’être libérés», poursuit le directeur général.

Selon le maire de Brigham, Normand Delisle, l’étude devrait coûter près de 20 000 $ et être financée en totalité par le ministère de la Sécurité publique. L’Institut national de recherche scientifique (INRS) pourrait être mis à contribution pour ce projet.