La dette de Farnham pourrait frôler les 23 M$ à la fin de 2019

FINANCES. Farnham a réussi à abaisser sa dette à long terme à terme de plusieurs millions au cours des dernières années, mais anticipe d’importants emprunts en 2019 qui pourraient renverser la tendance.

Au début de 2016, la dette de Farnham totalisait 19 148 906 $. La Municipalité a remboursé 1 537 402 $ durant l’année et emprunté 782 000 $ pour l’achat d’un nouveau camion échelle.

Au début de 2017, la dette avait baissé à 18 393 504 $. Dans les mois qui ont suivi, la Ville a remboursé 1 545 516 $ et emprunté 1 605 700 $ pour la mise à niveau de son usine de filtration.

Au début de 2018, la Municipalité était endettée à hauteur de 18 453 688 $. Celle-ci prévoyait rembourser 1 552 390 $ durant l’année en cours de sorte qu’elle ne devrait plus que 16 901 298 $ à la fin du mois de décembre prochain.

Emprunts à venir

Les prévisions budgétaires déposées la semaine dernière permettent de croire que la dette de Farnham pourrait augmenter de façon significative en 2019. La Ville devrait retrancher 1 595 900 $ à la dette existante dans les douze prochains mois, conformément à ses habitudes des dernières années, mais pourrait emprunter jusqu’à 7 630 700 $ durant la même période.

Certains travaux, dont la réalisation était prévue en 2018, ont en effet été reportés à l’an prochain. C’est notamment le cas de la réfection du centre de la nature (513 000 $) et du boulevard Normandie (1 687 000 $). Dans le premier cas, la Ville attend toujours le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement avant la mise en chantier alors que dans le second, le contrat pour la phase un des travaux est déjà accordé et un règlement d’emprunt de 1,3 M$ a déjà été adopté.

«Nous avons déjà soumis une demande d’aide financière de 150 000 $ pour le centre de la nature et on est en attente d’une réponse», prend soin de préciser le maire, Patrick Melchior.

Autres investissements

La Municipalité est par ailleurs tenue d’apporter des correctifs à son usine de filtration de manière à éliminer tout rejet d’eau chlorée dans la rivière Yamaska à la demande expresse d’Environnement Canada. Ce projet, évalué à 951 000 $, prévoit notamment l’aménagement d’un réservoir de béton, la construction d’une station de pompage, la mise en place et le raccordement des conduites.

Farnham attend également des nouvelles du ministère des Transports du Québec au sujet d’une demande de subvention devant permettre la mise à niveau de cinq routes rurales au coût de 3 179 600 $. On parle plus précisément du chemin des Écossais (990 050 $), du chemin Yamaska (600 547 $), du boulevard Magenta (504 400 $), du chemin Boulais (371 462 $) et du chemin Magenta (194 141 $).

«Il faut savoir que les travaux de réfection des routes rurales ici mentionnés sont éligibles à d’importantes subventions. Le Programme d’intervention en infrastructures routières locales (PIIRL), qui venait à échéance le 31 mars dernier, couvrait jusqu’à 75 % des coûts. Les modalités du nouveau programme d’aide financière ne sont toujours pas connues, mais les municipalités devraient être fixées à ce sujet sous peu», indique le maire de Farnham.

Ce dernier reconnaît que de tels travaux coûtent cher, mais ajoute qu’ils se doivent d’être faits.

«C’est un coup à donner, dit-il, mais les citoyens doivent aussi réaliser que ces travaux-là vont être faits pour très longtemps.»

Jusqu’à 23 M$

La dette de la Municipalité pourrait ainsi grimper à près de 23 M$ (22 936 098 $) si tous les travaux prévus lors de la première année du programme triennal d’immobilisation 2019-2020-2021 devaient bel et bien se réaliser.

«Une portion de cette dette, soit un montant de 3,8 M$, sera remboursée par les deux autres paliers de gouvernement. La dette réelle de Farnham à la fin de 2019 sera plutôt de l’ordre de 19 M$ », ajoute M. Melchior.