La meunerie Côté-Paquette sera reconstruite au même endroit

ÉCONOMIE. La municipalité d’Ange-Gardien entend respecter les droits acquis au fil du temps par la meunerie Côté-Paquette. Le projet de reconstruction soumis à l’attention des élus devra toutefois respecter la réglementation municipale et ne pas brimer les droits du voisinage.

Le maire Yvan Pinsonneault voit évidemment d’un bon œil le maintien des activités de la meunerie sur le territoire d’Ange-Gardien. Il faut dire que l’entreprise joue un rôle non négligeable dans l’économie de cette petite localité rurale.

«De façon générale, les autorités municipales sont tenues de respecter les usages, les droits acquis. Il est cependant de leur devoir de s’assurer que le promoteur se conforme aux normes en vigueur», signale M. Pinsonneault.

La directrice générale de la municipalité, Brigitte Vachon, précise que la meunerie est située en zone commerciale tout en bénéficiant de droits acquis industriels.

«Le propriétaire est tenu de respecter les normes qui s’appliquent aux entreprises à usage industriel. Je pense plus particulièrement aux distances séparatrices et à la présence d’une bande tampon de dix mètres (avec arbres et arbustes) entre les installations et le quartier résidentiel», explique Mme Vachon.

Le maire Pinsonneault soutient que le conseil municipal n’a pas eu vent de critiques, ni reçu de plaintes à propos du projet de reconstruction de la meunerie sur son site d’origine.

Demande de permis

Le copropriétaire, Bernard Paquette, a déposé des plans préliminaires et rencontré le personnel technique de la municipalité, la semaine dernière, en prévision d’une demande de permis de construction.

La DG d’Ange-Gardien s’attend à recevoir le plan d’implantation et les autres documents manquants dans les prochains jours.

«Les propriétaires voudront profiter de la belle saison pour reconstruire les bâtiments détruits par l’incendie», affirme-t-elle.

Bernard Paquette estime qu’une année pourrait encore s’écouler avant l’entrée en service de la nouvelle meunerie.

«On ne construit pas un édifice comme ça en criant ciseaux», affirme-t-il.

Les bureaux de la meunerie Côté-Paquette ont été relocalisés au domicile de M. Paquette, dans le rang Casimir. Les six membres du personnel administratif sont toujours au travail, mais les six employés de production se retrouvent au chômage jusqu’à nouvel ordre.

Coûts du combat incendie

L’administration Pinsonneault évalue à 75 000 $ les frais assumés par la municipalité pour combattre les incendies du 23 février et du 3 mars.

«Ce montant inclut les dépenses liées à l’intervention de notre brigade et les frais de l’entraide intermunicipale. Il faut rappeler que plusieurs municipalités voisines ont dépêché des hommes et de l’équipement à Ange-Gardien pour nous aider à venir à bout des deux incendies», précise Mme Vachon.

La municipalité étudie présentement la possibilité de réclamer le remboursement d’une partie des dépenses aux propriétaires de la meunerie.

«C’est entre les mains des assureurs des deux parties», ajoute la directrice générale.