La MRC de Rouville adresse une série de reproches au MTQ
TRANSPORT. La MRC de Rouville réclame des changements majeurs et significatifs dans le traitement des dossiers et la relation de partenariat du ministère des Transports du Québec (MTQ) avec les acteurs du milieu municipal.
Lors de la séance du conseil des maires du 23 mars dernier, les élus ont adopté une résolution visant à transmettre au MTQ des revendications concernant la complexité des démarches et les délais de traitement des dossiers.
Les élus de Rouville invitent notamment le MTQ à prendre les mesures nécessaires pour réduire les délais de traitement des dossiers qui, disent-ils, ont des effets paralysants sur les travaux ou les projets à réaliser.
La MRC demande également au MTQ de revoir de façon urgente son processus d’accompagnement et de gestion des demandes municipales pour en simplifier et en clarifier les étapes.
Enfin, elle réclame que le MTQ prenne davantage en compte l’expertise municipale dans le cadre de ses décisions, entre autres en matière de sécurité. Il n’est pas rare, dit-elle, que des demandes, analysées par des intervenants locaux dûment qualifiés et issues d’un consensus du milieu, reçoivent des réponses négatives de la part du MTQ.
Écocentres et piste cyclable
LA MRC de Rouville laisse entendre que plusieurs projets ont subi les impacts de cette situation dans le passé. Cette dernière donne en exemple la construction des deux écocentres sur son territoire et les problématiques de circulation.
La MRC ajoute que le projet de prolongement de la piste cyclable La Route des Champs sur l’emprise ferroviaire abandonnée entre les municipalités de Marieville et Richelieu, un projet de plus de 5 M$ annoncé initialement pour l’été 2022 et maintenant prévu pour 2023, «a subi tant d’ajouts d’étapes, de revirements de situation et d’attente administrative imputables au MTQ» que l’échéancier a dû être repoussé.
« Les huit municipalités de la MRC de Rouville vivent la même situation., affirme le préfet Denis Paquin. Nous savons que le MTQ est un partenaire incontournable et nous ne remettons pas en question la compétence et la contribution de ses représentants. Cependant, les délais sont si importants, mais également si approximatifs qu’ils occasionnent des impacts directs sur les échéanciers et les coûts, ils mettent en danger la pérennité des infrastructures, les activités touristiques et le développement de la région tout en compromettant la sécurité des citoyens.»
La MRC fait également valoir que cette situation s’inscrit en opposition avec la mission même du MTQ. Elle affecte la crédibilité du MTQ, ainsi que celle des élus municipaux et des gestionnaires qui doivent composer avec ces contraintes tout en minant la confiance des citoyens envers leurs institutions.