La nouvelle réalité d’Isabelle Charest

COVID-19. En tant qu’athlète olympique, la députée de Brome-Missisquoi a eu à faire face à l’adversité. Une expérience on ne peut plus utile pour Isabelle Charest dans ce nouveau défi que constitue l’actuelle pandémie.

«Gérer l’imprévu fait partie de l’expérience olympique. Toutes ces expériences m’ont appris beaucoup; composer avec de grands enjeux, gérer mon stress, gérer la pression, rester disciplinée, développer et renforcer mes aptitudes à communiquer, faire preuve de leadership et travailler en équipe», relate la ministre déléguée à l’Éducation et la ministre responsable de la Condition féminine du gouvernement Legault.

C’est justement en groupe qu’Isabelle Charest et ses employés ont répondu aux nombreuses demandes des citoyens, des organismes et des entreprises de sa circonscription. «Durant les premières semaines de la pandémie, nous avons travaillé 7 jours sur 7. Nous avons offert beaucoup de soutien à éclaircir les consignes et directives qui sont émises», rapporte-t-elle en donnant l’exemple d’une clinique dentaire qui cherchait à s’approvisionner en équipement de protection individuelle. «En collaboration avec le CLD et le Ministère de l’Économie et de l’Innovation, nous avons pu leur proposer des fournisseurs locaux qui avaient ces produits en inventaire», précise Isabelle Charest en ajoutant que l’accompagnement et la présence à des

tables de concertation d’urgence de sa région lui permettent d’avoir le pouls de la situation sur le terrain. Face à certains questionnements, c’est ainsi qu’elle a organisé, le 28 avril, une rencontre virtuelle entre le ministre André Lamontagne et les différents acteurs du secteur agricole de Brome-Missisquoi.

Retour à l’Assemblée nationale

Toujours au niveau de son travail en circonscription, la députée note un changement dans les demandes qu’on lui achemine. «Au début, l’urgence était de répondre aux besoins de base des citoyens: aide alimentaire, pertes de revenus…maintenant, les questions sont plus pointues, c’est-à-dire des cas d’exceptions qui ne sont pas couverts par aucun programme en particulier», constate-t-elle en souhaitant que le pire soit derrière nous.

«Ça me rassure et ça me soulage d’entreprendre enfin la phase de déconfinement. Bien sûr, il reste encore des situations très problématiques, dans les CHSLD entre autres, mais dans l’ensemble on se dirige vers une reprise et c’est réconfortant. Par contre, le travail sera immense puisque la crise aura eu des impacts majeurs sur tous les plans», reconnaît la ministre qui se réjouit de retourner au Parlement. «Je suis une fille d’équipe. J’ai hâte de retrouver mes collègues de l’Assemblée nationale et de retrouver cet esprit de collégialité entre députés même ceux de l’opposition», indique-t-elle tout en reconnaissant que les méthodes ne seront plus les mêmes.

«Le télétravail et les visioconférences ont déjà pris place dans notre quotidien. Nous nous sommes bien adaptés à utiliser ces nouvelles technologies. Nous restons disponibles aux citoyens par courriel, téléphone et nous allons les rencontrer virtuellement. On va continuer à rencontrer les citoyens au bureau de comté, mais en respectant les mesures de distanciations sanitaires», précise-t-elle en souhaitant que l’élan de solidarité et de bienveillance qui s’est exprimé dans Brome-Missisquoi demeure. «Que l’attention qui est donnée au bien-être de nos aînés reste aussi… Que la prise de conscience de l’importance de l’achat local perdure post-pandémie. Choisir l’achat local avant les grandes chaînes et plateformes», propose, par ailleurs, Isabelle Charest à ses commettants et à l’ensemble des Québécois et des Québécoises.

«C’est là que mon rôle de ministre responsable de la Condition féminine et des Sports et Loisirs prend tout son sens. Pour les femmes, je porte une attention particulière à ce qu’à la sortie de la covid-19, la situation des femmes n’ait pas régressé par rapport à l’avant-pandémie. On le sait, ce sont elles, majoritairement, qui sont au front et qui en subiront les impacts. Alors on doit veiller à ne pas laisser cette crise augmenter les écarts d’égalité. En sport et loisirs, bien entendu la priorité est d’adapter l’offre de manière à ce qu’on puisse recommencer à être actif le plus rapidement possible et en toute sécurité», explique-t-elle.

Dans une perspective plus globale, Isabelle Charest croit à une sortie de crise où l’on prendra davantage conscience de l’importance du moment présent, de son entourage et de ne rien prendre pour acquis. «L’équilibre est bien fragile, tout peut basculer rapidement», conclut une Isabelle Charest qui se fait philosophe. (Initiative en journalisme local, Journal Le Guide)