Le Bedfordois Claude Montagne lève des fonds… de son lit d’hôpital!

COMBAT. Hospitalisé depuis une soixantaine de jours, le Bedfordois Claude Montagne mène présentement un dur combat contre la maladie. Mais, au lieu de s’apitoyer sur son sort, le principal intéressé entreprend aujourd’hui une levée de fonds au profit de la Fondation québécoise du cancer.

Reconnu pour son franc-parler, son engagement politique et son militantisme syndical, Claude Montagne a toujours eu horreur de l’injustice. Faisant fi des embûches et des difficultés, il n’a jamais hésité à sortir de sa zone  de confort et à descendre sur la place publique pour défendre ses idées.

Les Bedfordois le connaissent également pour son engagement bénévole. Au fil des ans, M. Montagne a étroitement collaboré à l’organisation de spectacles de blues, d’un festival à saveur rock (Bedrock) et des célébrations de la fête nationale du Québec. Et, encore récemment, il acceptait de s’impliquer au sein du comité organisateur des fêtes du 125<V>e<V> anniversaire de Bedford.

Le temps est maintenant venu pour lui de mesurer tout l’attachement que lui vouent ses concitoyens, lui qui agira comme invité d’honneur de la grande fête des retrouvailles, le dimanche 9 août prochain, à l’exposition agricole de Bedford. Ce dîner communautaire, qui devrait réunir entre 500 et 1 000 citoyens et anciens résidants, est considéré comme l’activité majeure des célébrations Bedford 1890-2015.

«Je prendrai quelques instants pour parler du combat qui retient présentement toute mon attention et des moyens mis en oeuvre par la Fondation québécoise du cancer pour soutenir les victimes de cette terrible maladie qui touche près d’une personne sur deux au Québec», précise-t-il.

Les personnes présentes pourront faire un don directement sur place, pour signifier leur reconnaissance à l’endroit de cet organisme qui fait œuvre utile depuis plus de 30 ans. Il est possible de faire un don en ligne à: http://bit.ly/1Rmhnbz . Ce lien donne directement accès à la page de Claude Montagne.

Un reçu pour fins d’impôts sera remis aux donateurs de 20 $ et plus, conformément à la politique interne de la Fondation québécoise du cancer.

«J’ai recueilli 200 $ en deux jours de ma chambre d’hôpital, mais ce n’est qu’un début», affirme M. Montagne, d’un ton déterminé.

À deux doigts de la mort

Claude Montagne était attendu au lancement des fêtes du 125e anniversaire de Bedford, en mai dernier à la place Dr-Adrien-Tougas, mais ne s’est jamais présenté… et pour cause!

Ce matin-là, M. Montagne gisait sur le plancher et semblait promis à une mort rapide quand une voisine a entendu un boom du logement d’en-haut et a aussitôt téléphoné à Nicolas, le fils du principal intéressé. Son ex-conjointe, infirmière de formation, a également pu constater la gravité de son état.

«Les médecins m’ont dit que j’avais frôlé la mort. Il ne me restait plus que quelques heures à vivre…», affirme M. Montagne.

À son arrivée au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), le Bedfordois a passé une batterie de tests qui ont permis de confirmer les pronostics les plus pessimistes. Le patient était bel et bien atteint d’un glioblastome, une tumeur maligne au cerveau. Il s’agit du cancer cérébral le plus fréquent chez l’adulte, mais c’est aussi le plus agressif.

M. Montagne a aussitôt été intubé et placé sous respirateur. On l’a également plongé dans un coma artificiel.

«Le neurochirurgien David Fortin, une sommité dans son domaine, a pratiqué une intervention chirurgicale pour me débarrasser d’une tumeur cancéreuse au cerveau. La masse qui s’y trouvait a été retirée, mais il reste encore des nodules», précise le patient.

Ce dernier vient de recevoir une série de 14 séances de radiothérapie et se prête également à des traitements de chimiothérapie.

«Après l’intervention, j’ai vu un physiothérapeute, un massothérapeute et plusieurs autres spécialistes (….) J’ai encore des pertes d’équilibre, mais j’ai retrouvé ma concentration et je peux lire ou écrire de nouveau», ajoute-t-il.

M. Montagne a été transféré à l’hôpital BMP à la mi-juillet et y séjournera pendant quelques semaines. Il devra toutefois se rendre au centre hospitalier de Granby dans quelques jours pour une résonnance magnétique.

«Ça va être un combat de plusieurs années», estime le principal intéressé.