Le Comité Dignité Brome-Missisquoi lance un plaidoyer pour un revenu minimal garanti

SOCIÉTÉ. Le Comité Dignité Brome-Missisquoi, mis en place par l’organisme de défense des droits Action Plus Brome-Missisquoi, a profité de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, qui se tenait samedi dernier, pour réclamer un revenu social universel garanti.

«Action Plus Brome-Missisquoi défend les droits des personnes en situation de pauvreté depuis 1983, a rappelé la coordonnatrice de l’organisme Action Plus Brome-Missisquoi, Micaela Robitaille. Au niveau individuel, ce qu’on fait, c’est accompagner les personnes à faire valoir leurs droits à l’aide sociale. C’est par le biais de cet accompagnement-là qu’on constate au quotidien, de façon hebdomadaire, les difficultés qu’ont les personnes en situation de pauvreté de simplement subvenir à leurs besoins de base, ça, en temps normal, mais aussi en temps de COVID-19. Les prestations d’aide sociale sont largement insuffisantes pour subvenir aux besoins de base et pour vivre dans la dignité.»

Action Plus Brome-Missisquoi soutient que, de manière générale, les inégalités sociales s’accroissent dans les dernières années, une tendance accentuée par la pandémie.

«Le seuil de faible revenu, qui est basé sur le prix du panier de consommation, est autour de 18 000 $ pour une région comme la nôtre, a indiqué l’agent de liaison à Action Plus Brome-Missisquoi. Quelqu’un [qui bénéficie de l’aide sociale] qui gagne 690 $ par mois, ça fait 8 280 $ par année, c’est environ 10 000 $ de différence par rapport au seuil de faible revenu.»

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles Action Plus Brome-Missisquoi se positionne pour un revenu social universel garanti.

«L’idée du revenu universel garanti, c’est d’offrir un revenu égal pour tous et, par la même occasion, étendre et continuer d’offrir de bons services publics de qualité et non, un prétexte pour privatiser, a expliqué M. Gauthier. C’est une occasion de casser le stigma et les préjugés liés à l’aide sociale; tout le monde aurait un revenu de citoyenneté de base.»

«C’est très triste de voir, avec la pandémie et l’argent soudainement là pour aider les travailleurs, que pendant toutes ces années, on demandait un peu pour aider le sort des gens et on ne l’a pas eu, a ajouté Peter Belland, membre du Comité Dignité Brome-Missisquoi. C’est bien que le gouvernement vienne en aide aux travailleurs qui ont perdu leur emploi, mais c’est très triste de voir qu’ils ont oublié les assistés sociaux et les personnes en situation de pauvreté.»