Le Syndicat réagit à la réduction des heures de service à Morses Line

FRONTIÈRES. Le Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI) ne cache pas son inquiétude au sujet de la réduction imminente des heures d’ouverture de neuf postes frontaliers situés au Québec, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et en Colombie-Britannique.

«En août 2017, le Syndicat avait indiqué son inquiétude face à une réduction similaire des heures de service au Nouveau-Brunswick et avait prédit que l’ASFC étendrait cette pratique à d’autres points d’entrée. La réduction qui aura lieu ce mois-ci est clairement la continuation de ce qui a commencé l’an dernier», affirme le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin.

Ce dernier ajoute que «la seule explication fournie par l’ASFC est que cette réduction a pour but d’harmoniser les heures de service du côté canadien avec celles des installations américaines. Aucune considération n’est accordée aux communautés limitrophes qui seront touchées par cette réduction ou à la sécurité de la population canadienne en général.»

M. Fortin questionne par ailleurs la décision de l’ASFC d’investir dans de nouvelles ressources et technologies pour freiner le flux d’armes à feu illégales entrant au Canada.

«Bien que nous appréciions ce financement additionnel, nous savons que la technologie ne peut remplacer des officiers chevronnés(…) La première ligne de défense du pays doit non seulement être bien équipée, elle doit également disposer d’un personnel suffisant», indique le président du SDI.

Le Syndicat demande par ailleurs au gouvernement canadien d’utiliser les fonds additionnels pour élargir le rôle des douaniers en leur permettant de se déplacer entre les points d’entrée et de surveiller les postes frontaliers en dehors des heures d’ouverture.

«Les Américains bénéficient d’une patrouille frontalière qui peut assurer la sécurité de leur pays lorsqu’un point d’entrée est fermé, mais ce n’est pas le cas au Canada (…) Qu’il s’agisse de demandeurs d’asile traversant en dehors des points d’entrée désignés ou du trafic de marchandises dangereuses (drogue, armes à feu, etc.), la mise en place d’une patrouille frontalière de l’ASFC contribuerait grandement au maintien de l’intégrité de notre frontière», poursuit M. Fortin.