Les gens d’affaires de Brome-Missisquoi admissibles à de l’aide gouvernementale

AFFAIRES. Le Centre local de développement (CLD) de Brome-Missisquoi collabore de façon très étroite avec le gouvernement du Québec afin de soutenir les petites et moyennes entreprises éprouvant des difficultés financières ou ayant besoin de liquidités en raison de la pandémie de coronavirus.

Au cours des derniers mois, le CLD de Brome-Missisquoi a reçu 375 demandes d’information et 120 demandes d’aide financière. Les membres de son équipe de conseillers ont ouvert 95 dossiers et approuvé 85 demandes de prêt. Dix dossiers sont toujours à l’étude.

L’organisme s’est déjà vu attribuer une demi-douzaine de subventions gouvernementales, dans le cadre du Fonds local d’investissement (FLI) d’urgence, pour soutenir la communauté d’affaires locale. Une bonne partie de cette somme, soit environ 2,65 M$, a déjà été redistribuée à quelque 77 entreprises sous forme de prêts d’une valeur moyenne de 34 400 $.

«Nous disposons présentement d’une réserve de 869 000 $ pour répondre aux nouvelles demandes d’aide financière», précise Rémi Jacques, conseiller en développement touristique et stratège en commercialisation au CLD, dans un échange courriel avec le journal.

Aide d’urgence

Isabelle Dumont, conseillère en développement d’entreprises et responsable de la Cellule de mentorat d’affaires au CLD, laisse entendre que plusieurs petits entrepreneurs et commerçants sont admissibles à une aide financière sans le savoir.

«Beaucoup de gens d’affaires ont utilisé leurs liquidités durant la première vague de la pandémie pour pallier leur baisse de revenus. Certains ont dû cesser leurs activités pendant plusieurs semaines au début de 2021 et commencent à manquer de souffle. Nous invitons ces gens-là à nous contacter rapidement pour déterminer de quelle façon le CLD peut leur venir en aide», indique Mme Dumont.

Le Programme d’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) vise à soutenir, pour une période limitée, les entrepreneurs admissibles qui éprouvent des difficultés financières en raison de la COVID-19 et qui ont besoin d’un montant inférieur à 50 000 $.

«Les gens d’affaires qui se prévalent de ce programme bénéficient automatiquement d’un moratoire de trois mois sur le capital et les intérêts. On peut également leur accorder un moratoire supplémentaire allant jusqu’à 12 mois sur le remboursement de capital. Un amortissement de 36 mois, excluant le moratoire de remboursement, devra être prévu», résume la conseillère en développement d’entreprises.

Pardon de prêt

Les entrepreneurs en zone rouge, qui bénéficient déjà du PAUPME et qui ont dû cesser leurs activités à la suite du décret gouvernemental, peuvent également se prévaloir du volet Aide aux entreprises en région en alerte maximale (AERAM).

Les gens d’affaires admissibles à cette forme d’aide financière pourront voir convertir en pardon de prêt l’équivalent de 80 % du montant qui leur a été accordé dans le cadre du PAUPME. Ce pardon de prêt permet de couvrir les frais fixes (taxes, loyer, intérêts sur un prêt hypothécaire, assurances, services publics, etc.) pendant les mois de fermeture de l’entreprise. Les demandeurs doivent s’assurer de pouvoir fournir des pièces justificatives.

«Cette contribution non remboursable est en vigueur pour les mois de janvier, février et mars 2021. Les intéressés ont jusqu’au 30 avril prochain pour nous soumettre leur demande», précise Mme Dumont.

Pour plus d’information, les commerçants et entrepreneurs sont invités à contacter Isabelle Dumont, par téléphone (450-266-4928, poste 301) ou par courriel (idumont@cldbm.qc.ca) .

Un salon de coiffure, ayant dû interrompre ses activités le 25 décembre pour une période de 44 jours à la suite du décret gouvernemental, pourrait réclamer le remboursement de ses frais fixes (par exemple 4000 $ par mois) pour les mois de janvier et de février 2021, en plus de bénéficier d’une bonification de réouverture du même montant pour le mois de mars 2021.

Une aide appréciée

Amélie Fournier, propriétaire de L’Atelier de Récup, a fait appel aux conseillers du CLD de Brome-Missisquoi pour l’aider à mieux naviguer pendant la pandémie et n’a que de bons commentaires à leur endroit.

«L’apport du CLD est très important pour l’économie de la région, tout spécialement en cette période difficile. L’équipe en place a à cœur la réussite des entreprises d’ici et ne ménage pas les efforts», indique-t-elle.

Mme Fournier a appris l’existence des programmes d’aide financière gouvernementaux de la bouche d’un membre de la Cellule de mentorat d’affaires.

«Ma boutique a été fermée une première fois pendant un mois et demi, de la mi-mars au début mai 2020, et le prêt qui m’a été accordé a aidé à payer les frais fixes de mon entreprise», explique la commerçante de Cowansville.

L’Atelier de Récup a été fermé pendant six autres semaines, du 25 décembre au 8 février, à la suite du décret gouvernemental.

«On a commencé la nouvelle année en étant fermé. Ça met une pression considérable sur une petite entreprise comme la mienne», reconnaît la principale intéressée.

Mme Fournier se dit heureuse de pouvoir bénéficier d’un pardon de prêt pour les mois de janvier, février et mars 2021, en vertu du volet Aide aux entreprises en région en alerte maximale.