La Maison communautaire de Farnham passe aux mains des organismes

COMMUNAUTÉ. Huit organismes de Farnham ont pris possession de l’ancien presbytère de la paroisse Saint-Romuald, voilà quelques jours, après deux ans de négociations entre les diverses instances concernées. L’édifice est évalué à 802 400 $.

«Il s’agit d’une donation sans garantie légale. Les nouveaux propriétaires assument tous les risques et il n’y a aucune revendication possible envers la Ville de Farnham», précise la notaire Diane Lépine.

Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS avait cédé l’immeuble à la Municipalité, l’année dernière, pour la somme symbolique d’un dollar, et la Ville le refile aux organismes occupants aux mêmes conditions.

En vertu de leur statut d’organismes sans but lucratif, les nouveaux propriétaires n’auront pas à assumer les droits de mutation applicables aux transactions immobilières. Ils épargnent du même coup la jolie somme de 10 536 $.

La fabrique Saint-Romuald s’était départie de cet ancien presbytère en 1973 au profit du réseau régional de la santé. L’édifice a abrité le CLSC de Farnham pendant une vingtaine d’années avant d’être pris en charge par une poignée d’organismes communautaires locaux.

La Maison des jeunes de Farnham (MDJ) et la halte-répit Les Chantignoles occupent une partie de l’immeuble depuis 1991. Le Centre femmes des Cantons, l’organisme Le Parenfant, le groupe d’alphabétisation ÉDA, le Regroupement de soutien aux aidants de Brome-Missisquoi, l’Association de personnes handicapées physiques de Brome-Missisquoi et la Corporation de développement communautaire de Brome-Missisquoi y ont également aménagé un bureau au cours du dernier quart de siècle.

«En nous cédant l’édifice, la Ville de Farnham envoie un signal fort à l’endroit du milieu communautaire», indique le directeur général de la MDJ, Jean-François Pomerleau.

Le maire Patrick Melchior témoigne à son tour de la perception positive des membres du conseil municipal envers les organismes sans but lucratif locaux en affirmant que le milieu ne doit pas être perçu comme une dépense, mais bien comme un investissement.

«Grâce à leur présence quotidienne et à leur implication soutenue, la communauté de Farnham est plus riche dans tous les sens du terme», affirme M. Melchior, qui a lui-même dirigé un organisme communautaire pendant une dizaine d’années.