Mélina Martin: une deuxième plongée à Farnham au printemps

RECHERCHES. L’organisation Meurtres et disparitions irrésolus du Québec (MDIQ) ajoute une nouvelle corde à son arc en 2019 en organisant des plongées et des battues avec l’aide de bénévoles.

«La plongée de novembre dernier à Farnham nous a donné le goût d’effectuer des opérations similaires sur une base régulière. En 2019, nous prévoyons cinq plongées dans les rivières Yamaska, Mille-Îles et des Prairies. Nous entendons également organiser un nombre similaire de battues au cours de l’année, tout en demeurant disponibles sur demande», précise Stéphane Luce, président de cette organisation sans but lucratif.

Recherches sous l’eau

Sept plongeurs ont pris part à la plongée de novembre dernier, à Farnham, dans les eaux de la Yamaska. L’opération était organisée en collaboration avec Sauvetage médical  et supervisée par l’ancien propriétaire d’une école de plongée qui siège au conseil d’administration de MDIQ.

«Les exercices d’investigation criminelle sous l’eau permettent aux participants de se pratiquer tout en faisant œuvre utile», signale M. Luce.

La première opération n’a pas permis de recueillir d’indices pertinents, mais MDIQ envisage néanmoins une nouvelle plongée à Farnham, en avril ou mai prochain, en lien avec la disparition de Mélina Martin.

Présence sur les routes

L’organisation sherbrookoise pilotée par Stéphane Luce met tout en œuvre pour que ces tristes événements ne tombent pas dans l’oubli.

En février 2018, MDIQ a notamment diffusé la photo de Mélina Martin – et celle de la Cowansvilloise Nathalie Champigny – sur des véhicules lourds, en collaboration avec cinq compagnies de transport du Québec. L’affiche de Mélina était affublée d’un message percutant, «Ma famille me recherche. S.V.P., parlez !», destiné à attirer l’attention des usagers de la route.

«Vingt-cinq personnes disparues et victimes de meurtres ont fait l’objet de notre première campagne d’affichage et leur photo a été vue par des milliers d’automobilistes et de conducteurs de camions», résume le président de MDIQ.

L’organisation entend récidiver en février prochain en mettant en circulation les affiches de six autres victimes.

«En 2018, nous avons eu des appels et recueilli certaines informations qui valaient la peine d’être investiguées ou transmises aux enquêteurs des services policiers», ajoute M. Luce.

Les affiches de vinyle autocollant apposées sur les véhicules lourds ont une durée de vie utile de dix ans, mais chaque transporteur a le loisir de les utiliser à sa guise.

«Les transporteurs s’engagent à les afficher pendant au moins une année, mais nous les encourageons à faire circuler les photos des victimes sur le réseau routier tant et aussi longtemps que le matériel n’est pas endommagé», poursuit le fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec.

 

LE FIL DES ÉVÉNEMENTS

. La mère de Mélina Martin, Françoise Algier, dépose sa fille, au centre-ville de Farnham le dimanche 23 janvier 2005, vers 13 h 30.

. L’adolescente rend visite à sa copine Joannie, au cours de l’après-midi. Elle continue ensuite son chemin jusqu’au parc Roch-Bourbonnais afin de prendre part à une journée d’activités familiales en plein air.

. Françoise Algier passe prendre sa fille au restaurant Valentine, à 17 heures, comme convenu. L’adolescente n’est cependant pas au rendez-vous.

. Le Réseau Enfants-Retour met en ligne la photo de Mélina

. La GRC publie en 2007 un premier vieillissement de la photo dévoilant ce que la jeune disparue aurait pu avoir l’air à l’âge de 15 ans

. Une nouvelle photomontage de Mélina, nous la montrant à l’âge de 20 ans, est diffusée dans les médias en 2013.

. En avril 2018, Meurtres et disparitions irrésolus du Québec placarde la photo de l’adolescente sur les véhicules de quelques compagnies de transport.

. En novembre 2018, une équipe de plongeurs fouille sans succès les eaux de la rivière Yamaska à l’invitation de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec.