Le ministère des Transports veut régler le dossier de l’emprise de la Montérégiade

ROUTE VERTE. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) veut établir clairement l’emprise de la Montérégiade, la piste cyclable qui relie Iberville et Farnham.

Le maire de Sainte-Brigide-d’Iberville, Patrick Bonvouloir, a fait le point sur ce dossier lors de la dernière séance du conseil des maires de la MRC du Haut-Richelieu. Il semble que le ministère ait la volonté de régler ce dossier en faisant arpenter la piste cyclable.

La Montérégiade fait partie de la Route verte, elle-même une composante du Sentier transcanadien. Elle relie Iberville à Farnham en empruntant l’ancienne emprise du chemin de fer du Central Vermont. Cette emprise appartient au MTQ, qui prévoyait y construire l’autoroute jusque dans les années 70. Ce projet a fini par être abandonné. L’emprise est louée aux MRC pour y faire passer la Route verte.

La MRC du Haut-Richelieu confie la gestion de sa portion de la Montérégiade à l’organisme Pro-Piste. Le printemps dernier, l’organisme a fait une sortie pour dénoncer le comportement de certains agriculteurs riverains sur le territoire des municipalités de Mont-Saint-Grégoire et de Sainte-Brigide-d’Iberville.

Empiètement

Avec les années, certains se sont appropriés l’emprise jusqu’à la limite de la bande de roulement, n’hésitant pas à  faire des coupes à  blanc et à  remplir les fossés de drainage. Ils roulent avec de la machinerie sur la piste pour se rendre à leurs champs. Ils détériorent la surface de roulement et il arrive que la piste soit recouverte de purin à certains endroits.

À la suite d’un reportage dans Le Canada Français, l’organisme Vélo-Québec a fait une sortie à son tour, réclamant le rétablissement de l’emprise, le reboisement du corridor et la réfection du drainage. Selon le directeur du développement de la Route verte, Louis Carpentier, la piste devrait comprendre une bande de roulement de trois mètres bordée de deux bandes d’un mètre pour s’arrêter. Selon lui, une bande d’environ sept mètres de chaque côté fait aussi partie de l’emprise ferroviaire.

Selon M.B Bonvouloir, le problème est qu’il n’existerait pas d’arpentage de l’emprise de l’ancien chemin de fer. Pourtant, sur le plan de zonage de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, on peut identifier clairement les lots formant l’ancienne emprise ferroviaire. Les fiches de ces lots au rôle foncier précisent leurs dimensions au centimètre près. Leur largeur varie de 20 à 125 mètres. Les lots les plus larges correspondent vraisemblablement à d’anciens embranchements ou à des voies d’aiguillage ou de triage.

Des propos du maire Bonvouloir, il semble que le ministère ait la volonté de tirer la situation au clair.