Nancy Allen se tourne vers Saint-Césaire

ÉDUCATION. La Farnhamienne Nancy Allen a dévoilé les grandes lignes de son projet d’école bilingue privée en avril. L’une de ses balises était d’instaurer l’école «Bee Lingue» dans sa ville, Farnham. Scénario toutefois peu envisageable au grand dam de l’instigatrice du projet.

Nancy Allen convoite le Centre d’arts de Farnham. Un local qu’elle juge «idéal» pour son projet. Elle a donc fait des démarches auprès de la municipalité à savoir s’il est disponible. Elle a rencontré le maire de Farnham, Josef Hüsler, et a contacté à plusieurs reprises le directeur général, François Giasson. Toutefois, elle reste sans nouvelles et le temps file.

Pour que l’école accueille ses premiers élèves à la rentrée scolaire de 2016, elle doit présenter son projet au ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport (MELS) avant le 1er septembre 2015. Le MELS exige, entre autres, que le local soit dans une zone institutionnelle.

«Étant donné que je suis une citoyenne de la ville, ça me désole encore plus de ne pas avoir de nouvelles. Je ne demande pas de charité, je veux seulement savoir s’il y a des locaux de disponibles à Farnham pour pouvoir émettre mon dossier au ministère», indique celle qui enseigne l’anglais à Jean-Jacques-Bertrand.

Si le Centre d’arts n’est pas disponible, il lui faudrait possiblement l’obtention d’un changement de zonage pour les autres locaux envisagés, l’ancien magasin Meubles Denis Riel, notamment.  

Une question de priorité

Or, ce qui pose problème au sein de l’administration Hüsler est que le Centre d’arts est convoité par une autre entité.

Après l’effondrement d’un mur au CPE Le Colibri de Farnham, l’institut de garde a été temporairement hébergé au Centre d’arts. Le lieu de diffusion culturel nécessite d’importantes rénovations, de l’ordre de 600 000 $, ou d’une nouvelle construction estimée à 950 000 $. Le CPE Le Colibri pourrait donc y retourner si le ministère de la Famille décide de s’impliquer financièrement dans ce dossier.  

Entre la garderie et l’entreprise privée, c’est la garderie qui a priorité, souligne M. Hüsler. «Le dossier du Colibri n’est pas clos. Nous ne pouvons donner une réponse à madame Allen tant que ce n’est pas terminé. Nous sommes aussi dans l’attente d’une réponse du ministère de la Famille».

Cela dit, Josef Hüsler aimerait bien que l’école privée se développe à Farnham. «Je n’ai rien contre le projet, c’est un beau projet. Mais, ce n’est pas vrai que la ville va donner un terrain à une entreprise privée, précise-t-il et l’option de modifier le zonage est réalisable.

Puis, si Mme Allen est restée sans nouvelles, c’est que le maire souhaitait consulter ses conseillers. Le conseil municipal se rencontrait lundi (1er juin). Le dossier de Mme Allen était à l’ordre du jour. «Je veux l’avis de mes conseillers. C’est une décision d’équipe. Nous allons voir de quelle manière on va s’y prendre et quelle direction on va prendre», défend M. Hüsler.

Convoité par Saint-Césaire

Obligée d’aller voir ailleurs, Nancy Allen a entrepris des démarches avec la municipalité de Saint-Césaire.

«J’ai eu une belle réponse de Saint-Césaire et je crois qu’ensemble on va pouvoir bâtir quelque chose», affirme-t-elle.

Une rencontre aura lieu incessamment entre l’instigatrice du projet et la direction générale de Saint-Césaire.  

Le 22 mai dernier, la municipalité envoyait par courriel une infolettre annonçant la possible arrivée de l’école Bee Lingue. «L’École Bee Lingue sera un établissement privé d’éducation primaire accessible à tous les enfants francophones de St-Césaire et des municipalités avoisinantes», peut-on lire.

Le directeur général de Saint-Césaire, Bertrand Déry, dit que «le projet est très intéressant. On va regarder ça. Nous allons en parler au conseil et rencontrait la dame en question prochainement».

La municipalité d’Ange-Gardien a également manifesté son intérêt pour le projet de Mme Allen.