Ottawa lance l’application de traçage «Alerte COVID»

TECHNOLOGIE. Santé Canada a mis en ligne une application qui permettra à ses utilisateurs de recevoir une notification en cas de contact avec une personne testée positive à la COVID-19. 

Alerte COVID est téléchargeable à partir d’Apple et de Google. Elle fonctionne avec la technologie Bluetooth et procède aux échanges de «codes aléatoires» entre les abonnés. Les codes sont régulièrement modifiés au fil des contacts. Les personnes ayant obtenu un test positif reçoivent un code unique qui facilitera le traçage et l’alerte dans leur entourage. Les contacts doivent être à moins de deux mètres pendant au moins 15 minutes.

Le téléchargement de cette application n’est pas obligatoire. Elle ne fonctionne pour l’instant qu’en Ontario. Ottawa dit « travailler avec les autres provinces et territoires pour offrir l’application partout au Canada ».

Québec tiendra jusqu’à dimanche des consultations en ligne pour recueillir les avis des Québécois sur l’intérêt de ce déploiement technologique.

Si les sondages sont défavorables, la province n’adoptera pas cette application selon Éric Caire, ministre délégué à la transformation numérique. L’application sera « plus efficace si elle est téléchargée par le plus de gens possible » d’après des explications du premier ministre Justin Trudeau.

Il sera suggéré à tous les utilisateurs ayant reçu une alerte de contact avec un cas de COVID-19 d’aller faire un test de dépistage et de s’isoler pendant 14 jours. Santé Canada a indiqué que l’application n’utilisait ni n’obtenait aucune donnée de localisation même s’il faut en activer les paramètres pour la faire fonctionner chez les utilisateurs Android.

Le repérage de Alerte COVID est essentiellement basé sur la force du signal Bluetooth. Dans sa présentation, le premier ministre a indiqué que l’application n’allait recueillir, ni les nom et adresse de l’utilisateur, ni sa géolocalisation. Justin Trudeau a dit l’avoir lui-même téléchargé et a encouragé les usagers à faire la même chose.

« Il s’agit d’un autre outil offert aux Canadiens pour qu’ils puissent se protéger, protéger leurs proches et protéger les collectivités », a-t-il ajouté.