Parti vert: l’association locale ne fera pas campagne

POLITIQUE. Le Parti vert du Canada manque de fonds et n’est pas en mesure de fournir de matériel électoral à la plupart de ses associations de comté. Faute de ressources financières, les responsables de l’association de Brome-Missisquoi ont décidé de ne pas faire  campagne et de concentrer leurs efforts sur le rendez-vous électoral… de 2019!

«Les instances nationales ont choisi de mettre tous leurs œufs dans le même panier et d’allouer les maigres ressources de notre parti à quatre comtés du Québec et à 12 autres comtés ailleurs au Canada. Cette stratégie consiste à appuyer les candidats les plus prestigieux ou les candidats des comtés ayant le plus de chances d’appuyer notre formation politique», explique Pierre Brassard, candidat du Parti vert aux élections générales de 2008 et principal responsable de l’association de comté de Brome-Missisquoi.

Ce dernier affirme que l’association locale a perdu la moitié de ses membres depuis le dernier scrutin, mais refuse d’en préciser le nombre. Il ajoute que son groupe devrait carrément vider son compte de banque pour se procurer les affiches et les dépliants dont il a besoin pour faire campagne cet automne.

«Si on vide la caisse, on met en péril la survie de l’association de comté», affirme M. Brassard.

Le porte-parole de l’association de Brome-Missisquoi impute les problèmes financiers du Parti vert et des autres tiers-partis à la décision du gouvernement Harper d’abolir le système de financement public qui permettait à chaque formation politique de recevoir une somme proportionnelle au nombre de voix reçues lors du scrutin précédent.

«Il ne faut pas oublier que l’argent, c’est le nerf de la guerre… tout spécialement en campagne électorale», insiste-t-il.

Une candidate sacrifiée?

Pierre Brassard signale que l’association locale du Parti vert avait déniché «une candidate de haut calibre» – une docteure en médecine – pour défendre ses couleurs aux élections du 19 octobre prochain. Cette dernière avait déjà recueilli les 100 signatures d’appui exigées par la loi électorale et avait même commencé à faire du porte-à-porte en solitaire et en compagnie d’un organisateur.

«Notre candidate n’étant pas assez connue, le national a décidé de ne pas appuyer sa campagne. On ne lui demandait pourtant que des affiches et des dépliants. Rien de plus!», déplore M. Brassard.

décidé de ne pas déposer son formulaire de candidature au bureau du président d’élection. L’association de Brome-Missisquoi respecte sa décision et reconnait que la dame n’avait guère d’autres choix.

«Comme nous avons un minimum d’orgueil, nous espérions mener une vraie campagne et donner à notre candidate toute la visibilité qu’elle mérite. Le contexte actuel ne le permet pas et il est trop tard pour commencer à lever des fonds à ce stade-ci de la campagne électorale. Ce serait suicidaire de vouloir nous entêter», insiste M. Brassard.

Appel du national

Le national n’entend pas en rester là et lance un appel à tous afin de dénicher un candidat pour Brome-Missisquoi. Si plus d’une personne démontre de l’intérêt pour le poste, la formation politique devra recourir à une assemblée d’investiture.

lAvenirEtDesRivieres.com attendait toujours un retour d’appel de Nicholas Lescarbeau, organisateur du Parti vert pour le Québec, au moment de mettre cet article en ligne.