Plus de 130 marcheurs bravent le froid à Farnham

SUICIDE. Pas moins de 137 personnes ont pris part à une marche sur la prévention du suicide, hier matin, à Farnham.

«Je n’attendais pas autant de monde en raison du froid. Ça m’a touchée de voir autant de gens présents pour la cause», signale l’organisatrice de cette activité de sensibilisation, Mélodie Millette-Lamoureux.

Rassemblés au marché public La Station gourmande pour l’inscription et les discours de circonstance, les participants ont eu l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le projet de fin d’études secondaires de Mélodie et les raisons l’ayant motivée à organiser cette marche.

«Mon père s’est enlevé la vie alors que j’avais 11 ans. Ça a été tout un choc pour moi, ma mère, mon frère de neuf ans et ma soeur de sept ans, mais on s’est soutenus les uns les autres et on s’en est bien sorti malgré tout», explique l’adolescente de 16 ans.

Les participants ont également eu l’occasion d’entendre le témoignage de Nathalie Roy, qui a perdu sa fille il y a cinq ans, et celui de Josiane Millette, qui a vécu deux pertes par suicide (son père d’abord, puis son conjoint).

Claudie Lessard, du Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska, a par ailleurs parlé de la problématique du suicide, puis des services d’écoute, de consultation et de prévention offerts par son organisme.

Le groupe de marcheurs a pris la route vers 10h et emprunté les rues Hôtel-de-Ville, Saint-Joseph, Principale, puis la piste cyclable et la passerelle surplombant la rivière Yamaska, en direction du centre de la nature, avant de revenir sur ses pas.

Au terme d’un trajet de cinq kilomètres, les participants se sont retrouvés au marché public, où le chansonnier Karl Millette les attendait au son de sa guitare.

Les recettes de la journée – plus de 2 831 $ déjà amassés en plus de quelques dons encore à venir – seront remises au Centre de prévention du suicide.

«Certains élèves de JJB n’ont pas été en mesure de participer à la marche, mais tiennent à faire un don. Je les reverrai demain matin, lors de notre retour en classe», précise Mélodie Millette-Lamoureux.

Au cours des prochains mois, cette dernière entend terminer ses études en éducation internationale et compléter son inscription pour la rentrée scolaire 2018-2019.

«Je songe à m’inscrire en sciences humaines, un programme de formation préuniversitaire offert au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu», ajoute-t-elle.