Poste de la SQ: encore un an avant le début des travaux

SÉCURITÉ PUBLIQUE. Les policiers de la Sûreté du Québec devront patienter encore un an avant le coup d’envoi des travaux de construction du nouveau poste de Brome-Missisquoi. De 12 à 18 mois devraient ensuite s’écouler avant la livraison de l’immeuble.

La Société québécoise des infrastructures (SQI) a fait le point sur le projet de construction du nouveau bâtiment, jeudi dernier, en présence des maires et directeurs généraux de Dunham et de Cowansville, des représentants de la Sûreté du Québec (SQ) et des membres du comité de sécurité publique de la MRC de Brome-Missisquoi.

Nouvel échéancier

La SQI s’est engagée, en novembre 2016 à acquérir un terrain de 18 900 m2 en prévision de la construction du nouveau poste de la SQ.

«La vente de ce terrain devrait rapporter 750 000 $ à la Ville de Dunham. La transaction demeure toutefois conditionnelle à la desserte du site par un réseau d’aqueduc et d’égout», indique le directeur général de la Municipalité, Pierre Loiselle.

La SQI a déjà complété une bonne partie de ses devoirs. Elle prévoit aller en appel d’offres dès l’automne prochain (octobre ou novembre) et commencer les travaux au printemps 2019.

«La construction s’échelonnera sur une période de 12 à 18 mois et devrait être complétée à l’été 2020. Il est vrai que le projet a pris du retard, mais on reste quand même dans les temps», précise le maire de Dunham, Pierre Janecek.

La mise en place du nouvel immeuble de 1 860 m2 permettra de solutionner le problème de manque d’espace qui persiste depuis l’inclusion des corps policiers municipaux de Cowansville et de Lac-Brome à la SQ en 2002.

Entente Dunham-Cowansville

La réalisation du projet est par ailleurs liée à l’obtention, par la Ville de Dunham, d’un certificat d’autorisation (CA) du ministère de l’Environnement pour l’installation des conduites d’aqueduc et d’égout appelées à desservir le poste de la SQ. Le CA fournira notamment des précisions sur le tracé et le diamètre des conduites d’eau potable et d’eaux usées.

«Les ingénieurs du Groupe SM travaillent à la préparation de la demande de CA depuis environ deux semaines. Le document devrait être acheminé au Ministère en avril ou mai prochain. Le Ministère disposera ensuite de 75 jours pour rendre sa réponse», indique M. Loiselle.

La Ville de Cowansville fournira l’eau potable et traitera les eaux usées du bâtiment situé aux limites des deux municipalités.

«Les deux administrations municipales doivent signer un protocole d’entente, en avril prochain, au sujet de la tarification des deux services. Le volume d’eau utilisé sera calculé au moyen d’un compteur», précise le DG de Dunham.

La Ville de Cowansville entend profiter de la réalisation du projet pour desservir quelques résidences privées situées à la limite sud de son territoire.

«Cowansville est également disposée à fournir les services d’aqueduc et d’égout à Viandes Dunham en échange d’une contribution financière de cette entreprise», ajoute M. Loiselle.

Terrains commerciaux

Le maire Janecek estime que le prolongement du réseau d’aqueduc et d’égout sur une distance de 550 m pourrait coûter entre 500 000 $ à 600 000 $. Dunham s’attend par ailleurs à débourser de 50 000 $ à 75 000 $ pour la fondation d’une portion de la nouvelle rue appelée à desservir le poste de la SQ.

«La Ville devrait prolonger la rue au fur et à mesure que les terrains commerciaux situés à l’arrière du poste de police auront trouvé preneur», précise M. Loiselle.

La Municipalité est propriétaire de six terrains alors que Gestion AAP et Athéna Construction en possèdent trois chacun. Ces terrains – non desservis – ont été mis en vente à la fin de 2017 et seront disponibles dès l’été 2018.

«Nous avons obtenu 750 000 $ avec la vente du terrain à la SQI, mais ça va nous en coûter tout autant pour la mise en place des infrastructures. La Ville ne fera pas une cent avec ça, mais n’endettera pas les citoyens non plus. C’était l’objectif», signale le maire de Dunham.

Le directeur général abonde dans le même sens.

«La réalisation du projet de la SQ n’aura pas d’impact sur le compte de taxes des citoyens. En plus des revenus générés par la vente du terrain de la SQ et des six autres terrains commerciaux, la Ville va notamment toucher des taxes sur les nouvelles propriétés et un en-lieu de taxes de l’ordre de 20 000 $ à 30 000 $ payable annuellement par la SQI», explique M. Loiselle.

Il convient de rappeler que Dunham avait déboursé 213 000 $ à l’époque pour l’achat du terrain de 7,5 hectares lié au projet de la Sûreté du Québec.

«Si on enlève les deux hectares vendus à la SQI, il nous reste 5,5 hectares à développer», résume M. Janecek.