RapidGaz se redresse

Acculée au pied du mur par son principal créancier la Banque Laurentienne, l’entreprise RapidGaz commence à se redresser. Selon les documents déposés en Cour supérieure, le fleuron de la famille Rainville s’est départi de ses actifs en Ontario et dans l’Ouest canadien et s’apprête à rembourser sa principale dette.

 

En février dernier, GranbyExpress.com révélait que RapidGaz était poussée au bord de la faillite par la Banque Laurentienne qui lui réclamait 1 452 563$. La banque a déposé le 20 décembre une «lettre de défaut et de demande de paiement ainsi qu’un préavis de l’intention de mettre à exécution une garantie».

 

Depuis, l’entreprise spécialisée dans la restauration et l’échange de bonbonnes de barbecue doit se restructurer afin de déposer une proposition dans un délai de six mois. La dernière prorogation de délai accordée par le tribunal place la date butoir au 31 mai.

 

Dans sa demande de prorogation, RapidGaz, dont la dette totale se chiffrait à 7 068 000$, révèle que le 21 mars, la Cour «a autorisé la vente des éléments d’actifs se rapportant aux opérations (…) dans les provinces de l’Ontario et de l’Ouest du Canada». La vente a eu lieu à la suite d’un processus d’appel d’offres mené par la firme Raymond, Chabot, Grant, Thornton.

 

Plus loin dans le document, on rapporte que «vers le 11 avril 2012, un investisseur privé a consenti (…) un financement intérimaire d’un montant de 950 000$». On apprend aussi que les opérations au Québec «ont été resserrées». Les actionnaires ont aussi réinjecté 300 000$ dans l’entreprise.
RapidGaz serait même sur le point de «conclure un refinancement qui permettra d’acquitter la totalité des sommes dues.

 

Selon un échange de courriels avec le syndic de faillite rattaché au dossier pour la firme Demers Beaulne, Stéphane Lachance, «Ouest et Maritimes sont vendus». Il n’a toutefois pas été possible de confirmer que les actifs des Maritimes avaient été liquidés. Toujours selon M. Lachance, «une proposition devrait être déposée avant le 23 juin».

 

Fleuron pancanadien
Avant d’être forcée de vendre des actifs, RapidGaz fondée par André Rainville de Gaz propane Rainville détenait des points de distribution d’un océan à l’autre. L’entreprise a d’abord démarré au Québec et dans les Maritimes en 1998, avant d’étendre son réseau en faisant l’acquisition de 1000 points de distribution en Ontario et dans l’Ouest canadien.

 

En période de pointe, l’entreprise dont le siège social est situé sur la rue Saint-Charles Sud à Granby employait jusqu’à 120 travailleurs.