Saint-Armand: mise en vente de l’église Notre-Dame-de-Lourdes

IMMOBILIER. La Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes a finalement décidé de se départir de l’église catholique de Saint-Armand, avec l’accord de l’évêque et l’assentiment des paroissiens. L’édifice est actuellement en vente pour 25 000 $, plus taxes, sur le site de Centris.

«Les marguilliers ont adopté une résolution en ce sens le 4 avril dernier. Trois semaines plus tard, soit le 24 avril, nous avons pris entente avec un courtier immobilier pour la mise en vente de l’édifice», résume la présidente du conseil de Fabrique, Denise Benoit.

Une cinquantaine de paroissiens s’étaient prononcés, plus tôt cet hiver, en faveur d’une mise en vente.

«La bâtisse nous coûtait entre 18 000 $ et 20 000 $ par année pour le chauffage, l’électricité et les assurances. Nous devions également verser 1 000 $ par mois à l’Unité pastorale des Frontières pour les frais d’administration et de secrétariat. Or, comme les revenus n’étaient plus au rendez-vous, la décision (de vendre ou de ne pas vendre) s’imposait d’elle-même», ajoute Mme Benoit.

Si l’église Saint-Damien de Bedford propose aux fidèles une messe chaque samedi soir et une autre le dimanche matin, la situation est fort différente pour les trois autres lieux de culte de l’Unité pastorale des Frontières. Les églises Notre-Dame-de-Lourdes (Saint-Armand), Saint-Philippe (Philipsburg) et Notre-Dame-des-Anges (Notre-Dame-de-Stanbridge) n’offrent en effet qu’une seule célébration par mois. Il n’y a aucune messe durant la saison estivale à ces trois mêmes endroits.

«À Saint-Armand, la dernière messe de la saison aura lieu le 27 mai. Il n’y aura aucune célébration en juin, juillet et août. Si l’église n’est pas vendue, les messes reprendront à l’automne», précise la présidente du conseil de Fabrique.

Visite libre ce dimanche

La vente de l’église catholique Notre-Dame-de-Lourdes a été confiée au courtier immobilier Olivier Maurice. Ce dernier aurait vendu une vingtaine d’églises et dix autres propriétés appartenant à des entités religieuses au cours de la dernière décennie.

M.Maurice affirme avoir reçu une centaine d’appels en deux jours depuis la mise en vente de l’église de Saint-Armand et comptabilisé 7 000 «vus» sur Centris durant la même période.

«Les gens qui désirent avoir une meilleure idée du potentiel de cet immeuble peuvent se présenter sur place, ce dimanche (29 avril), de 14h à 16h», ajoute-t-il.

Le courtier immobilier estime que l’édifice est en bon état (puits neuf, toit de tôle en bonne condition et système de chauffage neuf). Il admet cependant que les futurs acheteurs devront s’attendre à sortir de l’argent de leur poche pour la restauration des fenêtres, de la maçonnerie (joints de la brique) et, vraisemblablement, pour les installations septiques.

«J’ai vu mieux… et j’ai vu pire», résume-t-il, en parlant de cette bâtisse érigée en 1927.

Achat et rénovation

Olivier Maurice affirme que le prix de vente demandé (25 000 $, taxes en sus) est raisonnable et que le bâtiment peut être restauré à un montant raisonnable.

«Le prix est alléchant, mais on n’a pas affaire à une vente de feu pour autant», insiste-t-il.

Selon la présidente du conseil de Fabrique, une inspection récente de l’église a permis de déceler la présence d’amiante dans les murs (moins de 1 %, dit-elle).

«Si l’acheteur garde le bâtiment dans son état actuel ou ne touche pas aux murs, le bâtiment peut être habité sans aucun problème. Un acheteur qui souhaite apporter d’importantes modifications à l’immeuble devra cependant s’attendre à devoir enlever l’amiante, avec les coûts que cela implique», indique Mme Benoit.

M. Maurice abonde dans le même sens.

«Il faut bien comprendre qu’un tel investissement n’est pas perdu car, une fois l’amiante retiré des murs, le bâtiment va prendre de la valeur», précise-t-il.

Selon le rôle d’évaluation municipal, l’église vaudrait présentement 359 300 $, bâtiment et terrain inclus.

Pour renseignements additionnels, on peut consulter le site:

https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~saint-armand/17479650