La tourbière de Venise-Ouest est en ligne sur YouTube

ENVIRONNEMENT. L’organisme Conservation de la nature Canada a réalisé une petite vidéo mettant en valeur la tourbière de Ve­nise-Ouest, une zone de conservation que le groupe a acquise. La vidéo est en ligne sur la chaîne YouTube depuis déjà quelques mois.

La tourbière de Venise-Ouest che­vauche les municipalités voisines de Venise-en-Québec et de Saint-Georges-de-Clarenceville, toutes deux riveraines de la baie Missisquoi. Le territoire proté­gé par Conservation de la nature Canada s’étend sur 380 hectares et comprend 80% de la tourbière.

La tourbière abrite de nombreuses espèces rares et procure d’importants services à la population avoisinante. Par exemple, elle filtre l’eau qui la traverse et contribue ainsi à améliorer la qualité de l’eau de la baie Missisquoi. Elle peut aussi atténuer l’impact des inondations en agissant comme une éponge. En effet, la tourbière absorbe les surplus d’eau durant les crues du lac Champlain et les laisse s’écouler lentement par la suite.

Biodiversité

Puisque de nombreuses espèces flo­ristiques et fauniques vivent uniquement dans les zones humides en raison des conditions particulières qu’elles four­nissent, la présence d’une tourbière d’une telle superficie contribue au maintien de la biodiversité régionale.

Une centaine d’espèces d’oiseaux ainsi que diverses espèces de mammifères, de reptiles et d’amphibiens, tels la tortue des bois et le petit blongios, fréquentent le milieu.

Faune

La tourbière de Venise-Ouest compte près de quinze espèces en péril. Parmi celles-ci figure la thélyptère simulatrice, une fougère qui pousse à seulement deux autres endroits au Québec. La conservation de la tourbière est donc vitale pour la survie de cette espèce à l’échelle provinciale.

La tourbière ainsi que la faune et la flore qu’elle abrite sont sensibles aux per­turbations. À titre d’exemple, le canotage à l’étang John, la récolte de bois et de plantes, la circulation en VTT et la circulation hors sentier constituent de réelles menaces.

À la fin des années 90, le nerprun cathartique, une espèce envahissante, a commencé à se propager dans la tour­bière. Un projet de contrôle des plantes envahissantes s’étalant sur plusieurs années a été mis en place. Ce milieu est devenu un endroit où des méthodes et techniques de contrôle sont testées et perfectionnées. D’ailleurs, l’organisme fait appel aux bénévoles pour réaliser une corvée d’arrachage du nerprun.

Interprétation

La municipalité de Venise-en-Québec a aménagé un sentier d’interprétation de 2,9 km ainsi que des infrastructures d’accueil pour permettre aux visiteurs de découvrir les richesses du lieu sans laisser de traces.

Conservation de la nature peut protéger ce milieu grâce à trois propriétaires fon­ciers, soit John Sauro, un résident de Saint- Jean, la famille Neville et France Larochelle.

Il est possible de voir la vidéo à l’adresse https://www.youtube.com/ watch?v=H8jLiYaWlYY