Une première expérience d’emploi à l’école pour 21 jeunes de Mgr-Desranleau

ÉDUCATION. L’école Mgr-Desranleau, un établissement de Bedford offrant une partie du cours primaire et une partie du cours secondaire, a réussi à tripler son offre d’activités parascolaires, sur l’heure du midi, en misant sur la collaboration de certains étudiants.

«Le projet a débuté tout doucement, en 2016-2017, quand nous avons choisi de faire appel à un étudiant du secondaire pour jouer au ping-pong avec un élève du primaire aux prises avec des difficultés de comportement», indique la directrice, Sophie Sénécal.

L’année suivante, la direction a retenu les services de quatre garçons du secondaire, inscrits au programme option hockey, pour faire de l’animation dans la cour d’école sur l’heure du dîner.

«Les animateurs étudiants ont partagé une partie de leur savoir-faire avec les plus jeunes. Ils leur ont donné des trucs et les ont aidés à développer leurs habiletés», ajoute Mme Sénécal.

Même scénario, en 2018-2019, alors que huit étudiants du secondaire ont été mis à contribution pour l’organisation d’activités sportives (hockey extérieur) et artistiques (danse).

Bonification de la formule

Le projet a pris de l’ampleur, l’automne dernier, quand 21 étudiants de Mgr-Desranleau ont soumis des projets d’animation axés sur le chant, le théâtre, le dessin, la peinture, le hockey, la gymnastique et l’aide aux devoirs.

Pas moins de 130 des 160 élèves du primaire ont ainsi eu la chance de participer à l’une ou l’autre de ces activités parascolaires sous la supervision de leurs aînés et l’encadrement d’éducatrices spécialisées.

«Un succès au-delà de nos espérances», reconnaît la directrice de l’école.

Cette fois-ci, les étudiants devaient présenter un plan d’intervention structuré pour une période de dix semaines. En retour de leur collaboration, les participants recevaient un salaire de 10 $ par atelier de 30 minutes, grâce au programme de soutien financier Moi je coop !

de la Caisse Desjardins de la Pommeraie. La contribution de l’institution financière a totalisé 1590 $.

«Pour la plupart de ces étudiants, il s’agissait d’une première expérience de travail rémunérée. Ceux-ci ont notamment dû faire une demande à Services Canada pour l’obtention d’un numéro d’assurance sociale et ouvrir un compte d’épargne scolaire pour le dépôt direct de leur salaire», signale Mme Sénécal.

Nouvel appel de projets

L’école Mgr-Desranleau entend poursuivre dans la même veine pour la session d’hiver et invite les étudiants du secondaire à lui soumettre de nouveaux projets. Les intéressés ont jusqu’au vendredi 24 janvier pour soumettre leurs propositions.

«Nous avons soumis une autre demande d’aide financière à la Caisse et nous nous attendons à recevoir une réponse incessamment», précise la directrice.

Cette dernière considère que la formule développée par son établissement contribue au maintien des jeunes sur les bancs d’école en offrant aux plus jeunes une gamme d’activités diversifiée et aux plus vieux une première expérience de travail avec ou sans rémunération.

Mme Sénécal estime que d’autres établissements scolaires pourraient s’inspirer du projet de Mgr-Desranleau, si leurs modes de fonctionnement le permettent.

«Il faut notamment que les horaires des écoles participantes (primaire et secondaire) soient similaires, l’heure du dîner devant être la même pour les deux institutions. Ça prend également des établissements situés à proximité l’un de l’autre. L’école primaire Saint-Jacques et l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand par exemple», explique la directrice.

 

QUELQUES COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS

. «J’ai aimé travailler avec le primaire, leur montrer des trucs pour le hockey.» – Karl

. «C’est rare une école qui te permet de travailler et d’être payé pour ce que tu fais.» – William

. «Très intéressant comme première expérience d’emploi puisque c’est un environnement que je connais et dans lequel je suis à l’aise. C’était vraiment l’fun de se rapprocher du primaire.» – Mareina

. «J’ai aimé pouvoir donner des conseils techniques en peinture aux élèves. Ils étaient vraiment drôles! Après, on se voyait dans le corridor et ils me faisaient de gros câlins.» – Apple

. «J’ai vraiment aimé l’expérience et on veut donner une autre session de cours de chant à l’hiver. Les filles se sont vraiment améliorées et elles chantaient très bien.» – Élodie