Venise-en-Québec: le maire Jacques Landry tirera sa révérence en novembre

POLITIQUE. Une page d’histoire régionale est sur le point de se tourner avec le départ à la retraite du maire Jacques Landry, en novembre prochain.

Établi à Venise-en-Québec depuis 2000, Jacques Landry s’est d’abord fait connaitre à titre de président de la Société d’initiative touristique et économique (SITE) du lac Champlain, un organisme sans but lucratif fondé quelques années avant son arrivée dans la région.

«J’ai finalement décidé de faire le saut sur la scène politique municipale en 2005, à l’invitation de certains de mes nouveaux concitoyens… et je n’ai jamais regretté cette décision. Ça a été un vrai charme d’être maire de cette localité», indique le principal intéressé.

M. Landry a été élu dès sa première tentative, avec 51,2 % des voix, aux dépens de l’ancienne mairesse Lise Berry et du candidat Serge Corriveau.

Il a par la suite été réélu en 2009 (par acclamation), en 2013 (contre Jean Duchesne) et en 2017 (sans opposition).

«Comme j’étais nouveau en politique, j’ai eu la chance de pouvoir profiter de l’expérience de la directrice générale de la Municipalité, Diane Bégin, une femme juste, intègre et honnête», reconnaît-il.

Infrastructures municipales

Les 16 années de l’administration Landry ont notamment été marquées par l’achat d’un autobus communautaire, la conversion d’un ancien presbytère en galerie d’art et la mise à niveau de certains édifices municipaux (hôtel de ville, chalet des générations).

Le conseil municipal dirigé par M. Landry a également vu à l’implantation ou la relocalisation de plusieurs nouvelles infrastructures (garage municipal, caserne de pompiers, marché public, chalet de la nature, chalet Rosaire-Daigle, centre culturel de 250 places, sentier pédestre de 4 km, parc Robert-Aumont avec ses balançoires, ses jeux d’eau, sa surface de dek hockey, son croquet et ses six terrains de pickleball).

«L’édifice commercial abritant la maison des jeunes a été vendu et l’organisme occupe présentement un local temporaire en attendant d’être relocalisé», ajoute M. Landry.

Les dernières années ont par ailleurs permis à Venise-en-Québec de se doter d’infrastructures récréatives hivernales (tente, igloos, patinoire extérieure d’un kilomètre, 12 km de sentiers pédestres sur glace, etc.). L’ajout d’un tournoi de hockey d’antan et d’un rallye de fat bike ont également permis de diversifier l’offre de services traditionnellement axée sur la pêche blanche.

Ce dernier tient à rappeler qu’il ne s’agit pas là des réalisations d’un seul homme ou d’un seul conseil municipal, mais d’un véritable effort collectif.

«Tous les membres du conseil se sont impliqués à force de bras. Les employés de la Municipalité et de nombreux citoyens bénévoles ont également mis l’épaule à la roue», indique-t-il.

Investissements privés

Si la population de Venise-en-Québec n’a pas connu de progression fulgurante au cours des 16 dernières années, il en va tout autrement de l’économie locale qui a fait un bond significatif grâce à la multiplication des investissements privés.

«Le secteur privé a sans doute investi près de 34 M$ au cours de la dernière décennie», signale le maire.

Ce dernier fait plus précisément référence à la revitalisation du centre-ville, la construction des six maisonnettes du marché public, l’arrivée d’un bateau-croisière de 160 places, la reconstruction de la marina et de l’hôtel-auberge, l’implantation de la Cache du lac Champlain et du Noah Spa, le projet d’expansion du club de golf et la multiplication des résidences dans le quartier Domaine Champlain (environ 120 unités d’habitation aujourd’hui).

Fondation Jacques-Landry

Jacques Landry a pris sa retraite en décembre 2019, quelques mois avant le début de la pandémie, après une carrière de 20 ans comme courtier chez Valeurs mobilières Desjardins. Il avait auparavant été à l’emploi de la Banque Royale du Canada.

L’homme de 73 ans s’apprête maintenant à quitter la mairie de Venise-en-Québec et la présidence de Tourisme Haut-Richelieu. Il entend cependant demeurer actif au sein de la Fondation Jacques-Landry, un organisme fondé il y a quatre ans afin de venir en aide à la jeunesse.

Après avoir refait la cour de l’école primaire, avec le support de l’organisation du Canadien de Montréal, la Fondation entend maintenant consacrer ses énergies au dossier de la réussite scolaire.

«Le véritable défi, c’est de trouver des idées originales pour motiver les jeunes et faire en sorte qu’ils persévèrent dans leur apprentissage», explique M. Landry.