Achat local: Paradis incite le gouvernement à prêcher par l’exemple

Le candidat libéral Pierre Paradis a rencontré un petit groupe de producteurs agricoles, ce matin, à la ferme Mahvhays de Brigham.

Exploitée par Rachel Mahannah et Martin Paquette, cette entreprise familiale de troisième génération se spécialise dans la production laitière et les grandes cultures depuis 1949. Son troupeau compte 70 têtes, incluant 35 vaches laitières, alors que sa superficie cultivable devrait franchir le cap des 450 acres  dès cette année avec l’achat de 183 acres additionnelles.

«La ferme Mahvhays est l’une des 782 fermes en opération dans Brome-Missisquoi. Cette activité occupe une place de choix dans l’économie de notre région avec 484 employés à temps plein, 906 employés temporaires et des revenus annuels de 191M $», résume M. Paradis.

Ce dernier ajoute que la valeur des fermes de Brome-Missisquoi se chiffre à 968M $ et compte pour 12,6 % de l’évaluation imposable de la MRC. Pour les 13 municipalités les plus rurales, l’agriculture représente en moyenne près du tiers de l’évaluation imposable totale. Par comparaison, l’ensemble des commerces est évalué à 612M $ et l’ensemble des entreprises manufacturières à 261M $.

«Les actifs des entreprises agricoles de Brome-Missisquoi s’élèvent à 1G $, incluant 869M $ en terres et bâtiments», précise le candidat libéral.

Favoriser la relève

Pierre Paradis déplore le peu de visibilité accordée aux produits locaux par les autorités gouvernementales et comprend mal pourquoi le gouvernement du Québec ne prêche pas par l’exemple.

«Notre gouvernement devrait se faire un point d’honneur d’acheter et promouvoir  nos produits du terroir par le biais de ses institutions, hôpitaux et établissements scolaires», estime le candidat originaire de Bedford

Dans le même ordre d’idées, M. Paradis trouve inadmissible que les  vins du Québec soient relégués «au fond du magasin» dans les succursales de la SAQ.

Dans sa plateforme électorale 2014, le PLQ propose notamment un crédit d’impôt sur le gain en capital lorsque le fondateur d’une entreprise  agricole vend sa ferme à ses enfants ou à ses employés (maximum 1M $), une mesure permettant à un jeune agriculteur d’accumuler des fonds à l’abri de l’impôt (maximum 15 000 $ par an) et une mesure permettant au fondateur d’une exploitation agricole de placer 50 % de son gain en capital à l’abri de l’impôt s’il investit le quart de son gain dans la modernisation de la ferme.

Le Parti libéral estime que ces mesures profiteront à la fois à l’agriculteur qui vend sa ferme et à celui qui souhaite l’acheter.