Ange-Gardien: les proprios souhaitent reconstruire au même endroit

SINISTRE – La meunerie Côté-Paquette, d’Ange-Gardien, sera bel et bien reconstruite,  mais une année risque de s’écouler avant la fin des travaux.

«La construction du nouvel édifice devrait coûter près de 20M $. Les installations existantes étaient assurées pour 15M $», indique le copropriétaire de l’entreprise, Bernard Paquette.

Ce dernier a bon espoir de pouvoir reconstruire la meunerie sur le site d’origine.

«La meunerie a été érigée par Valmore Lacoste et doit bien avoir cent ans (1). Les maisons du voisinage sont venues s’ajouter par la suite. Comme l’édifice a toujours occupé le même emplacement, je présume que nous bénéficions d’un droit acquis», ajoute M. Paquette, qui prévoit se présenter à l’hôtel de ville dans les prochains jours pour demander un permis de construction.

M. Paquette et son associé, Mario Côté, ont racheté la meunerie de la compagnie Shur-Gain en 1991. Ils l’ont par la suite agrandie et y ont ajouté une cubeuse, dotée d’un moteur de 450 forces, «qui précuit la moulée en la comprimant».

Ce dernier laisse entendre qu’une année pourrait s’écouler avant l’entrée en service de la nouvelle meunerie.

«On ne construit pas un édifice comme ça en criant ciseaux», affime-t-il.

Alimentation des porcs

La meunerie Côté-Paquette produisait 2 400 tonnes de moulée par semaine sur trois quarts de travail. Ses produits étaient destinés à l’alimentation des animaux des deux propriétaires.

«Mon associé a besoin de 800 tonnes par semaine pour nourrir ses porcs et de 300 autres tonnes pour nourrir ses canards. De mon côté, je dois en utiliser plus de 1 200», précise M. Paquette, dont l’entreprise produit 400 000 porcs par an.

Les deux associés ont dû prendre des arrangements et se dépanner ici et là en attendant une reprise des opérations à la meunerie d’Ange-Gardien. Il n’était pas question que leurs animaux manquent de moulée!

«Nous achetons présentement de la moulée à Victoriaville, Saint-Hugues, Saint-Apollinaire et Saint-Bernard-de-Beauce. On pense également s’approvisionner à Notre-Dame-du-Bon-Conseil», indique M. Paquette.

L’achat de moulée à l’extérieur de la région occasionne non seulement des maux de tête aux propriétaires, mais également des frais additionnels en carburant et en temps supplémentaire.

«J’ai huit camions sur la route pour le transport de la moulée, du soya et du blé d’Inde. Mon partenaire, Mario Côté, dispose de ses propres véhicules», précise M. Paquette.

Locaux administratifs

L’entreprise a dû déménager ses bureaux au domicile de M. Paquette, dans le rang Casimir, en attendant la suite des choses.

«Comme mes bureaux de ferme n’étaient pas assez vastes pour accueillir six personnes, j’ai loué une roulotte de 12 pi par 44 pi qui sera reliée au bâtiment principal au moyen d’un corridor. Nous complétons actuellement l’installation des équipements de bureau», résume le copropriétaire de l’établissement.

Si les employées de bureau et les camionneurs de l’entreprise demeurent en poste malgré la destruction de la meunerie, les six ou sept employés de production se retrouvent sans travail jusqu’à nouvel ordre.

«Nous leur verserons deux semaines de salaire en attendant qu’ils puissent toucher leur premier  chèque d’assurance-emploi», indique M. Paquette.

(1) NDLR: La première meunerie de Valmore Lacoste a été construite en 1928. Détruite par un incendie en 1948, la bâtisse a été reconstruite et les affaires ont repris.