Audrey Bogemans: comment concilier politique et famille?

POLITIQUE.  Audrey Bogemans a remporté son pari, le 3 octobre 2022, en devenant députée d’Iberville. Pour cette femme de 34 ans, mariée, mère de trois enfants et administratrice de la ferme familiale, la décision de se lancer en politique n’a pas été prise à la légère.

Afin de réussir à conjuguer les allers-retours entre Québec et sa circonscription, elle s’est retirée des affaires de la ferme de Saint-Sébastien afin de respecter le Code d’éthique et de déontologie de l’Assemblée nationale. Son époux et ses parents ont pris le relais pour qu’elle puisse se consacrer à son rôle de députée.

En plus de participer aux débats au Salon bleu, elle siège au sein de différentes commissions parlementaires, tout en s’assurant d’être présente pour ses concitoyens dans Iberville. « C’est un travail à temps plein. Je ne suis pas surprise de l’ampleur de la tâche. J’avais l’habitude de travailler de longues heures à la ferme », dit-elle.

Audrey Bogemans est de la troisième génération d’agriculteurs de cette famille installés à Saint-Sébastien. La ferme dispose de 500 hectares pour la culture du maïs, du soya et du blé, ainsi que pour l’entreposage des grains.

« Les terres appartenaient à mes grands-parents, qui ont immigré de Belgique dans les années 1950. Mon père est arrivé au Québec quand il était tout jeune. Il a marié une Québécoise. J’ai donc été élevée en français. L’origine de mon nom de famille est belge flamande », raconte Audrey Bogemans.

Conciliation travail-famille

Audrey Bogemans consacre une journée entière par semaine à sa famille, à son conjoint ainsi qu’à ses jumeaux de huit ans et à sa fille de quatre ans. Les six autres journées se passent à Québec ou à son bureau de circonscription.

« Mon mari et moi avons toujours travaillé en équipe. Il est le chef des opérations de la ferme, alors que moi, j’étais davantage dans les bureaux pour faire la gestion. Avant d’être élue, j’avais plus de flexibilité pour m’occuper des enfants et du transport à la garderie. Depuis mon élection, c’est mon mari qui a plus de flexibilité pour les enfants », mentionne Mme Bogemans.

Une mentore

Au moment de se lancer dans la course électorale, la Coalition avenir Québec a proposé à la candidate d’Iberville de profiter des conseils de la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, pour découvrir la politique tout en étant maman. Elle lui a servi de mentore.

« On a sensiblement le même profil. Elle vient du milieu agricole et était jeune mère de famille quand elle a commencé. Mme D’Amours en est à son troisième mandat. Elle a pu m’aider à mieux comprendre les enjeux et ce que ça implique d’être mère et députée », indique Mme Bogemans.

Cette dernière ajoute que ses enfants l’accompagnent à l’occasion lors d’activités dans la circonscription. « C’est bien parce qu’après le confinement de la COVID, c’est une occasion pour eux de s’ouvrir sur le monde. Ils apprennent à bien se présenter et à être polis », dit Audrey Bogemans avec le sourire.