Beaulieu: les travailleurs licenciés ont des atouts dans leur manche
ATOUTS – Alors que plusieurs insistent sur les répercussions négatives de la fermeture de la filature de Beaulieu Canada, les gens du CLD de Brome-Missisquoi et d’Emploi-Québec se font rassurants et affirment que l’avenir n’est pas aussi sombre qu’il n’y parait pour le personnel licencié.
Benoit Lévesque, conseiller en développement d’entreprises au CLD de Brome-Missisquoi, apporte notamment un autre éclairage sur le marché du travail dans la région.
«Les emplois manufacturiers, dit-il, sont en croissance dans Brome-Missisquoi depuis cinq ou six ans. Je suis confiant qu’on va pouvoir remplacer les emplois perdus par d’autres emplois, dans des secteurs d’activité plus actuels et plus prometteurs (…) Il n’y a jamais trop de main-d’œuvre disponible dans une région.»
Selon M. Lévesque, les travailleurs licenciés ont plusieurs atouts dans leur manche.
«Ils sont réputés pour leur dextérité – une qualité intéressante – et leur sens de la loyauté. Leurs nombreuses années d’ancienneté en sont une preuve éloquente», ajoute M. Lévesque.
Ce dernier croit également que tout sera mis en œuvre pour favoriser le retour au travail des employés licenciés.
«Je ne suis pas trop inquiet pour eux, car les comités de reclassement travaillent fort et semblent avoir un taux de réussite assez élevé. Il faut également savoir que les employeurs qui embauchent des travailleurs mis à pied bénéficient de subventions salariales», affirme M. Lévesque.
Déjà au boulot!
Lyne Simard, conseillère aux entreprises chez Emploi-Québec, laisse par ailleurs entendre que la plupart des employés licenciés se prévalent des services mis à leur disposition par les comités de reclassement, même si le recours à cette forme d’aide se fait sur une base volontaire.
«Les employés se voient offrir un <I>coffre à outils<I> assez complet. Atelier de recherche d’emploi, préparation d’un curriculum vitae, évaluation des compétences, plan d’équivalence scolaire, aide psychologique, préparation à un retour à l’école, à un retour sur le marché du travail ou à un départ à la retraite, on les aide à s’orienter et on leur fournit tout l’encadrement nécessaire. Les agences spécialisées connaissent leur boulot et ont développé de bons contacts avec les employeurs de la région», indique Mme Simard.
Chacun des travailleurs licenciés a notamment droit à une rencontre d’évaluation privée de 45 minutes avec un professionnel.
«Le contact avec un professionnel leur permet souvent de réaliser qu’ils possèdent une solide expérience et certaines compétences recherchées par les employeurs», ajoute Mme Simard.
Si la formation du comité de reclassement est une obligation légale, à laquelle aucun employeur d’importance ne peut se soustraire, le choix d’une firme spécialisée est déterminé par les employés licenciés en assemblée générale.