Bertrand Naud pourrait en appeler de la décision du juge

JUSTICE. Condamné pour dommages moraux à l’endroit du directeur général de la Ville de Farnham, Bertrand Naud n’écarte pas la possibilité de porter sa cause en appel.

«Je ne vous cacherai pas que le verdict m’a surpris et quelque peu ébranlé. Il faut dire que c’était une lutte inégale, à la David contre Goliath, la Municipalité ayant investi des dizaines de milliers de dollars en frais d’avocat alors que je me représentais seul», indique d’entrée de jeu le Farnhamien qui devra verser une somme de 17 000 $ à François Giasson, auteur de la poursuite en diffamation.

M. Naud estime par ailleurs que l’absence d’une douzaine de témoins assignés à sa demande aurait joué contre lui.

«J’ignorais qu’il était de ma responsabilité de payer leurs frais de déplacement. Certains semblent en avoir profité pour ne pas se présenter au tribunal», explique-t-il.

Poursuivant dans le même sens, ce dernier dit avoir de la difficulté à saisir leurs motivations.

«Si les témoins absents étaient convaincus que les affirmations que j’ai formulées à l’endroit de M. Giasson n’étaient pas fondées, ils auraient dû prendre la peine de venir le dire au juge», fait-il valoir.

Une décision difficile

Bertrand Naud laisse entendre qu’il sent le besoin d’aller jusqu’au bout de cette histoire.

«Si je décide d’aller en appel, il va falloir que je sois bien préparé, car je dois faire face à une grosse machine. Pour mettre toutes les chances de mon côté, il serait même préférable que je retienne les services d’un avocat. Je ne suis pas sans savoir que ça représente une grosse dépense», indique-t-il.

M. Naud se dit également conscient que la Ville a déjà «englouti beaucoup d’argent» dans la défense de son directeur général. Porter la cause en appel aurait pour effet d’alourdir le fardeau des contribuables de la Municipalité.

Bertrand Naud entend s’accorder un peu de temps avant de prendre une décision finale.