Brome-Missisquoi: 60 % des propriétés riveraines sont conformes

ENVIRONNEMENT. Sept étudiants ont patrouillé les abords des lacs et cours d’eau, l’été dernier, afin de dresser un portrait de l’état des bandes riveraines dans les 21 municipalités de Brome-Missisquoi.

«Les agents de bandes riveraines ont visité 1 500 propriétés et caractérisé 800 km de rives sur l’ensemble de notre territoire», résume Simon Lajeunesse, coordonnateur régional des cours d’eau à la MRC de Brome-Missisquoi.

Cinq de ces agents se sont plus particulièrement intéressés au bassin versant de la baie Missisquoi alors que les deux autres ont porté leur attention sur le bassin versant de la rivière Yamaska Sud-Est en amont de Cowansville.

«Ces personnes sont désignées pour l’application réglementaire de notre plan d’action sur l’eau et bénéficient ainsi d’un droit d’accès aux propriétés», précise M. Lajeunesse.

Les agents de bandes riveraines ont pu établir que la largeur moyenne des rives laissées à l’état naturel, c’est-à-dire sans tonte de gazon, était de 3,7 mètres (m) chez les propriétaires urbains et de 6,6 m chez les propriétaires villégiateurs. En milieu agricole, la largeur moyenne globale mesurée à partir du haut de talus était de 3,3 m, et de 2,3 m pour les terres en cultures annuelles.

«Les propriétaires riverains peuvent être fiers car près de 60 % des propriétés visitées sont conformes et plusieurs ont des rives exemplaires servant de filtre contre la pollution, de rempart à l’érosion des berges et d’écosystème abritant une faune et une flore diversifiée. Nous comptons sur la collaboration de tous afin d’obtenir la conformité de l’ensemble des rives en 2017», ajoute M. Lajeunesse.

Sensibilisation

Les agents s’activent aussi bien dans les secteurs commerciaux et de villégiature que les milieux agricoles et urbains. Ils ciblent plus particulièrement les petits cours d’eau, dont on fait généralement peu de cas, mais qui apportent l’essentiel des polluants vers les lacs et les rivières.

Les agents ont été formés pour informer les résidants, villégiateurs et agriculteurs de la réglementation en vigueur et leur fournir des conseils leur permettant d’adopter des pratiques favorisant la protection des rives et l’amélioration de la qualité de l’eau.

«Les gens doivent notamment savoir que ça prend un permis pour toute intervention mécanique près d’un cours d’eau», mentionne M. Lajeunesse, à titre d’exemple.

Les agents profitent également de leur visite pour caractériser l’état des rives (enrochement, traverses, ponceaux, problèmes d’érosion, etc.) et dresser un portrait de la situation à l’intention des municipalités qui assureront par la suite le suivi.

«En sensibilisant la population aux bonnes pratiques environnementales, la MRC et les municipalités font le pari que les citoyens les adopteront volontairement avant que les normes de renaturalisation deviennent obligatoires», ajoute M. Lajeunesse.

Au terme de la période de sensibilisation, les citoyens fautifs recevront deux avis de courtoisie et un dernier avis avant de se voir émettre une contravention. Pour en savoir plus, les intéressés sont invités à consulter le site www.virage-eau.ca .