Brome-Missisquoi: le marché immobilier reprend de la vigueur

REGAIN – La vente des propriétés résidentielles est un marché cyclique avec ses hauts et ses bas. Après une chute du nombre de transactions de 13 % en un an (667 en 2013 contre 766 en 2012), le marché immobilier de Brome-Missisquoi connait un certain regain de vie.

«L’augmentation du nombre de transactions ne se fera pas du jour au lendemain. La situation sera stable pendant quelques mois, puis on assistera à une reprise graduelle», soutient le président de la Chambre immobilière de la Haute-Yamaska (CIHY), Réjean Labarre. (1)

Ce dernier laisse entendre que certains consommateurs sont encore craintifs, mais ajoute que l’élection d’un gouvernement provincial majoritaire devrait leur redonner confiance, sachant qu’ils pourront compter sur quatre années de stabilité politique.

Un marché d’acheteurs

Les statistiques compilées par Centris pour la Fédération des chambres immobilières du Québec font état de 177 ventes de propriétés résidentielles au cours du premier trimestre de 2014 sur le territoire de la MRC de Brome-Missisquoi. On parle de onze transactions (7 %) de plus qu’en janvier, février et mars 2013.

Les ventes de maisons unifamiliales ont notamment augmenté de 126 à 146, en hausse de 20, durant la même période. Le nombre de bungalows, cottages et jumelés à vendre est similaire à celui de l’an dernier (793 inscriptions).

Le prix médian des maisons unifamiliales a grimpé de 185 500 $ à 201 000 $ entre le premier trimestre de 2013 et celui de 2014, en hausse de 15 500 $ (8%).

«Comme le marché actuel est favorable aux acheteurs, on ne s’étonnera pas d’apprendre que le prix médian des maisons unifamiliales ait tendance à stagner. La situation était bien différente avant la récession, alors que le prix moyen des maisons augmentait régulièrement à chaque année», signale le président de la CIHY.

Les délais de vente continuent cependant de s’allonger, comme il est généralement de mise dans un marché d’acheteurs. Les gens doivent désormais attendre 172 jours en moyenne avant de vendre leur maison contre 151 jours à pareille date l’an dernier. Certaines propriétés sont même à vendre depuis deux ou trois ans.

«Les gens ayant déboursé 200 000 $ pour une maison, il y a quelques années, ne peuvent pas la revendre à rabais – 175 000 $ par exemple –  et sont pris avec, car ils n’ont pas suffisamment remboursé de capital. Ils seront en mesure de le faire, dans quelques années, avec l’augmentation de leur équité», ajoute M. Labarre.

Condos et plex

Le marché de la copropriété connait une relative stabilité. Les ventes de condominiums n’ont pour ainsi dire pas bougé dans Brome-Missisquoi (25 transactions au dernier trimestre contre 24 un an auparavant). Le nombre d‘inscriptions (propriétés à vendre) a augmenté de cinq durant la même période.

«Le prix médian pour cette catégorie a féchi de 22 % en un an. Cette baisse est principalement attribuable à une grande hétérogénéité des prix dans les deux principaux secteurs, soit Bromont et Granby, combinée au faible nombre de transactions qui contribue à augmenter la volatilité», explique Paul Cardinal, directeur analyste du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

Le président de la CIHY prend également soin de rappeler que la construction des condos est un phénomène relativement récent dans Brome-Missisquoi et en Haute-Yamaska.

«Il n’y avait  pas beaucoup de condos, dans notre région, il  y a sept ou huit ans. La construction des immeubles en copropriété a augmenté de façon importante depuis ce temps et le choix est forcément plus grand. Les délais de vente suivent la même tendance», indique M. Labarre.

Au dire de ce dernier, le marché de la copropriété locative n’est pas encore très développé chez nous, mais cela ne saurait tarder.

«À Montréal et sur la Rive-Sud, beaucoup d’investisseurs optent pour des condos à des fins locatives. Ils préfèrent  acheter des unités de condominium dans plusieurs régions distinctes au lieu de construire un seul immeuble multifamilial dans une seule localité. Une bonne façon de minimiser les risques», poursuit le président de la CIHY.

M. Labarre ajoute que le prix des petits immeubles locatifs non rénovés a tendance à baisser, les nouveaux couples de locataires recherchant  désormais des logements de plus grande qualité.

(1) NDLR: La CIHY est active sur le territoire de la MRC de Brome-Missisquoi et celui de la Haute-Yamaska.