Centres de jour: le député Paradis entend mener sa petite enquête

SENSIBILISATION – L’instigatrice de la pétition dénonçant la fermeture des centres de jour du CSSS La Pommeraie, France Groulx, a remis une copie du dossier au député libéral Pierre Paradis, ce matin à Cowansville, dans l’espoir d’aller chercher un nouvel allié.

Le préfet suppléant de la MRC de Brome-Missisquoi, Albert Santerre et quatre  représentants du milieu communautaire (Club FADOQ de Bedford et région, Club de la bonne humeur de Bondville, FADOQ Les Deux monts de Sutton et Table de concertation et de développement communautaire de Lac-Brome) se sont également déplacés à Cowansville pour plaider la cause des 95 ex-usagers des centres de jour mis au pied du mur à quelques jours d’avis.

Le même dossier avait été déposé au bureau du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, voilà une dizaine de jours. On y trouve notamment la pétition endossée par 1 748 signataires, ainsi que des résolutions  et lettres de protestation rédigées par une administration municipale régionale, trois administrations municipales locales et une demi-douzaine d’organismes défendant les intérêts des aînés de Brome-Missisquoi.

Position du député

Selon Pierre Paradis, les citoyens et groupes de citoyens de Brome-Missisquoi n’ont pas l’habitude de monter aux barricades sans raison.

«Depuis trois décennies, il y a bien eu la campagne citoyenne <I>Sauvons mon hôpital<I> et un mouvement pour garantir la sauvegarde du centre de traumatologie de l’hôpital BMP, mais c’est à peu près tout. Les gens de mon comté ne signent pas des pétitions et ne font pas de manifs pour rien», indique le député.

Ce dernier prend également soin de rappeler que ce sont «des gens calmes, dévoués dans leur communauté» qui ont pris le dossier en main. Rien à voir avec des extrémistes.

M. Paradis tient à rester prudent dans ses propos, le temps de mener sa petite enquête, mais assure que le dossier est loin d’être clos.

«Certains parlent d’économies de l’ordre de 400 000 $ alors que d’autres avancent plutôt le chiffre de 100 000 $, sur un budget de 87 M $. C’est du quatre pour un, on ne parle pas du tout de la même affaire (…) On ne peut pas fermer un dossier, quand il manque des réponses à des questions légitimes», affirme le député.

Le vice-doyen de l’Assemblée nationale souhaite par ailleurs valider certaines allégations laissant sous-entendre que certains membres du conseil d’administration de l’établissement auraient appris «par la bande» que l’on s’apprêtait à fermer les centres de jour ou auraient en quelque sorte été placés devant le fait accompli.

«Il faut tirer ça au clair, départager le vrai du faux», insiste-t-il.

Compressions inévitables?

Sans vouloir s’immiscer dans les affaires d’un conseil d’administration dûment élu par la population, le député dit vouloir s’assurer que toutes les étapes ont été franchies correctement et que tous les efforts ont été faits sur le plan de la gestion et de l’administration avant que l’on décide de couper dans les services à la population.

«J’ignore quand je pourrai vraiment être fixé là-dessus. Tout va dépendre de la vitesse de réaction du CSSS. Si je découvre que l’on a coupé au mauvais endroit, je n’hésiterai pas à intervenir auprès du ministre Barrette. Et si on me prouve que la fermeture des centres de jour était la meilleure décision à prendre, il me faudra rappeler l’auteure de la pétition et les gens du milieu communautaire à mon bureau pour leur faire part des résultats de mon enquête. Quand une compression est inévitable, il faut être capable de livrer (la marchandise), soutient M. Paradis.

Quoi qu’il advienne, le député souhaite agir rapidement, bien conscient que le service n’est plus offert depuis septembre dernier.

«Plus le temps passe, plus il devient difficile et coûteux de redonner un service à la population», affirme-t-il.