Consommation d’alcool: la situation est stable révèle un sondage d’Éduc’alcool

ALCOOL. Le portrait de la consommation d’alcool des Québécois n’a pas beaucoup changé après huit mois de pandémie. Au total, au cours du mois de novembre, 8 Québécois sur 10 n’ont pas augmenté (67 %) ou ont diminué (13 %) leur consommation d’alcool, alors que 2 sur 10 l’ont un peu (17 %) ou beaucoup (3 %) augmentée révèle un sondage commandé par Éduc’alcool.

Également, les épisodes de consommation excessive ont peu bougé en novembre comparativement à mai dernier, les deux tiers des Québécois n’ayant pas une seule fois dépassé les limites recommandées et 13 % les ayant dépassées une fois au cours du dernier mois. Une bonne nouvelle s’ajoute toutefois au portrait : alors qu’en avril et en mai dernier, près de 3 Québécois sur dix qui avaient augmenté leur consommation l’avaient fait pour réduire leur anxiété et leur stress, ils ne sont plus que 17 % dans ce cas ; c’est une nette diminution.

L’enquête révèle également que bien que plus de deux Québécois sur trois n’aient jamais dépassé les limites de consommation recommandées en novembre, 22 % d’entre eux ont franchi ce niveau au moins deux fois au cours du mois. Ils étaient 23 % dans ce cas en mai dernier.

«C’est cet indicateur qui est le plus déterminant, car l’augmentation et la diminution de la consommation en soi, ne donnent pas le portrait complet de la situation. En effet, si une personne qui buvait deux verres par semaine doublait sa consommation, cela ne poserait pas vraiment de problème puisqu’elle respecterait toujours les limites recommandées. Toutefois, quelqu’un qui dépassait déjà les limites demeure un consommateur excessif, même s’il n’a pas augmenté sa consommation. Or la situation s’est stabilisée à ce chapitre, contrairement à ce que nous craignions», précise le directeur général d’Éduc’alcool, Hubert Sacy.

«On entend beaucoup dire que l’augmentation de la consommation d’alcool des Québécois est inquiétante. Toutefois lorsque l’on prend le temps d’analyser les niveaux de cette consommation, on réalise que, malgré la pandémie, elle demeure généralement raisonnable. Cette évolution de tendance apparaît très clairement à travers nos sondages réalisés régulièrement pour Éduc’alcool», ajoute de son côté Dominic Bourdages, vice-président de CROP, la firme qui a conduit le sondage du 19 au 24 novembre auprès de 1000 personnes.