Coup d’éclat du syndicat des enseignants

«Non aux mensonges», pouvait-on lire sur la pancarte qu’a brandi le président du syndicat des enseignants Éric Bédard devant le siège social de Val-des-Cerfs ce midi. Un groupe de représentants syndicaux de l’enseignement s’est donné rendez-vous pour «dénoncer l’omerta» qui régnerait à la commission scolaire.

 

Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) a profité de la rencontre mensuelle des membres de la Fédération autonome de l’enseignement, qui se tenait à Granby, pour compter sur l’appui de représentants syndicaux de Montréal, Laval et de l’Outaouais notamment.

 

Selon Éric Bédard, les relations de travail se seraient dégradées depuis l’arrivée de la nouvelle direction générale. Les nombreux griefs défendus devant des arbitres coûteraient très cher à la commission scolaire.

 

«La guerre qu’ils nous font, c’est de l’argent qui ne va pas aux services aux élèves. Éventuellement, il va y avoir des coupures de services», croit M. Bédard.

 

Le président du syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska, Éric Bédard. (Photo Ugo Giguère)

 

Une rencontre tenue le 13 janvier entre les représentants syndicaux et la direction aurait ouvert une piste vers la possibilité d’entamer un processus de médiation avec l’aide du ministère du Travail.

 

Val-des-Cerfs a d’ailleurs émis un communiqué en ce sens cet avant-midi. «Malheureusement, le syndicat n’a toujours pas répondu à la proposition», soutient la missive qui porte la signature du directeur général André Messier.

 

Éric Bédard se dit d’accord avec la proposition, mais explique qu’elle doit être aussi entérinée par son conseil d’administration, ce qui n’a pas encore pu être accompli.

 

Dans son communiqué, André Messier soutient aussi souhaiter «rétablir un climat de travail plus harmonieux» et espérer «que le syndicat prendra les mesures appropriées pour remédier à la situation».

 

Aucune autre manifestation ou moyens de pression ne sont prévus.