Denis Riel ne sera pas candidat aux élections de novembre

FARNHAM. L’homme d’affaires Denis Riel songeait sérieusement à se présenter à la mairie de Farnham, mais le destin en a décidé autrement.

Victime de trois infarctus sur une période relativement courte, Denis Riel a dû être hospitalisé d’urgence le mois dernier au site Glen du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

«J’ai été opéré à 7 heures, le 7 du septième mois 2017», précise-t-il.

L’homme d’affaires a séjourné trois jours au tout nouvel hôpital de Montréal avant de reprendre ses activités, la même semaine, d’une façon plus modérée.

«Ma tête et mon cœur me disaient de tenter ma chance à la mairie, mais j’ai jugé plus sage d’écouter mon corps», ajoute-t-il, avec philosophie.

Atouts à exploiter

Denis Riel a toujours adoré Farnham et souhaite ardemment que cette localité se développe à son plein potentiel.

«On a une ville extraordinaire avec une rivière et un beau centre-ville. L’école primaire anglaise, le programme d’éducation internationale à JJB, l’école de parachutisme et la base militaire sont autant d’atouts que Farnham aurait intérêt à exploiter davantage. Le chemin de fer peut lui aussi devenir un atout si on joue bien nos cartes (…) Farnham n’a pas de véritable plan marketing et ça nuit à son développement», affirme M. Riel.

Ce dernier prend également soin de rappeler que Farnham est situé à quelques minutes à peine du lac Champlain, des stations de ski, de la frontière américaine et du pont Champlain.

«Je parlais récemment du projet de réseau électrique métropolitain (RÉM) avec un élu local et il n’avait pas l’air de savoir du tout à quoi je faisais allusion. C’est quand même un peu inquiétant (de constater que certaines personnes en situation de pouvoir soient si peu renseignées sur les dossiers régionaux)…», poursuit M. Riel.

Volonté de changement

Denis Riel soutient que le conseil municipal actuel a fait un «travail décent», mais estime qu’il est peut-être temps pour les élus en place – «qui ont en moyenne 12 années d’ancienneté» – de passer le flambeau à d’autres.

«Farnham a été avantagée par sa situation géographique – en tant que troisième couronne de développement résidentiel autour de Montréal – et a ainsi pu bénéficier de l’arrivée de plusieurs nouvelles familles attirées par les terrains à bas prix. La Municipalité est cependant à un tournant de son histoire et ça prend du sang neuf pour l’amener à un autre niveau», soutient M. Riel.

L’homme d’affaires reconnaît que le rôle des élus municipaux, tout comme celui des députés et ministres, est souvent ingrat et peu valorisant.

«J’ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui se lancent en politique, car ils prêtent souvent le flanc à la critique», ajoute-t-il.

M. Riel se dit également conscient que les relations conflictuelles des dernières années entre la Ville de Farnham, le comité de citoyens et certains promoteurs privés «n’ont pas apporté grand-chose de positif» et «ont même nui à l’image de cette localité».

«Cet épisode est derrière nous et il faut maintenant regarder en avant», insiste-t-il.

Denis Riel reconnaît qu’il n’a pas de recettes miracles à proposer, mais trouve important d’insuffler «une bonne dose de dynamisme» au sein du conseil municipal.

Ce dernier est par ailleurs d’avis que les hauts-fonctionnaires occupent souvent une place démesurée dans les administrations municipales.

«Le nouveau conseil doit s’entendre sur les actifs dont la Ville dispose et donner l’ordre aux fonctionnaires de travailler là-dessus. Il y va de l’avenir de la Municipalité», ajoute-t-il.