Des élus demandent la fermeture temporaire du stade de Sainte-Brigide
INFRASTRUCTURES. Le stade de compétitions équestres de Sainte-Brigide-d’Iberville pourrait devoir fermer ses portes de façon temporaire, le temps de permettre au promoteur de l’événement d’apporter des modifications à ses installations.
Réunis en assemblée extraordinaire, cet après-midi, les membres du conseil municipal ont en effet adopté une résolution demandant aux responsables du festival western de fermer le site de compétition et d’effectuer les travaux correctifs recommandés par l’ingénieur André Ouimet.
Lors de son inspection des lieux, les16 et 30 août dernier, le professionnel mandaté par la Municipalité a décelé des accrocs au Code national du bâtiment dans différentes sections du stade. Des déficiences (bris, signes de pourriture, etc.) auraient notamment été relevées au niveau des estrades de bois, des marches et mains-courantes de certains escaliers, des soudures, des câbles, boîtes de jonction et panneaux électriques.
Rapports contradictoires
Le rapport d’inspection d’André Ouimet et les recommandations qu’ils formulent jettent de sérieux doutes dans l’esprit des élus. Ces derniers comprennent mal comment un autre ingénieur, mandaté par les organisateurs du festival de compétitions western, a pu signer, le 19 mai dernier, une lettre de conformité attestant que les installations étaient sécuritaires.
«Les élus ne peuvent pas renier le document de M. Ouimet et faire comme s’ils ne l’avaient jamais lu ou reçu. En cas d’accident, la municipalité et les membres du conseil pourraient être criminellement responsables», insiste la conseillère Diane Thériault.
Son collègue Daniel Bonneau abonde dans le même sens.
«L’un des rapports d’expert contredit l’autre. Il vaut mieux se protéger (NDLR: en ordonnant la fermeture des lieux), car le terrain appartient à la Municipalité», affirme-t-il.
Droit de veto ?
La résolution ordonnant la fermeture du stade été adoptée sur division à 4 contre 1. Le maire, Mario van Rossum, n’a pas eu à se prononcer, mais se réserve le droit d’imposer son veto pour suspendre l’application de la décision prise par le conseil jusqu’à l’assemblée mensuelle d’octobre.
«Je souhaite obtenir des informations additionnelles avant de décider si j’use de mon droit de veto. J’ai 48 heures pour prendre ma décision», précise M. van Rossum.
Le conseil a par ailleurs adopté une deuxième résolution demandant à l’ingénieur mandaté par les organisateurs des compétitions westerns de fournir à la Municipalité les originaux des certificats de conformité et autres documents relatifs aux inspections annuelles produits entre 2013 et 2017.
Le maire pourrait également user de son droit de veto pour retarder la mise en application de cette résolution.