Des trésors plein les garages et les greniers
Coffres à jouet, chemises à carreaux, pots à fleur, disques vinyle d’Elvis Presley… À chaque été, de nombreux Québécois se font un devoir de vider leurs garde-robes, greniers et sous-sol pour tenir leurs traditionnelles ventes de garage. Le journal L’AvenirEtDesRivières.com a visité quelques-unes d’entre elles, durant les deux derniers week-ends à Farnham, Cowansville et Sutton, afin de vivre de près ce qui est également un prétexte pour socialiser entre voisins.
Première constatation : les ventes de garage et marchés aux puces sont beaucoup plus réglementées qu’auparavant. Il y a désormais – sous peine d’amendes – des dates bien précises afin d’éviter certains débordements du passé.
Ainsi, à Farnham, le feu vert était donné pour le week-end dernier. Et si on se fie aux nombreuses pancartes apposées à travers la ville, elles étaient fort nombreuses !
Une fois sur place, une ambiance conviviale et ludique nous envahit peu à peu. Les «vendeurs», fort sympathiques et souriants, connaissent très bien leur inventaire. Et ils n’hésitent pas, au besoin, à proposer des «deals» afin de liquider leur marchandise.
«Bien des gens font le tour des ventes de garage et finissent toujours par trouver quelque chose d’intéressant. De mon côté, je réussis à me débarrasser d’à peu près tout (cartes de hockey, outils, jouets, etc.)… sauf ma belle-mère !», dit-il en badinant.
Yvon Laplante, également de Farnham, fait de bonnes affaires, notamment avec ses articles de pêche. Mais lors de notre visite, la canicule rendait la tâche plus ardue…
«Quand il fait trop chaud, personne ne vient nous voir. Mais on se reprendra. Il y a habituellement beaucoup de monde», atteste-t-il.
Sarah Nithy, de Sutton, est une habituée des ventes de garage. Ses tables regorgent de vêtements de tous genres, en plus d’articles utilitaires datant parfois de bien longtemps… Mais fonctionnels, assure-t-elle !
«Plusieurs voisins et amis me laissent leurs marchandises. Il y a toujours beaucoup de choix. Oui, ça permet de se faire quelques dollars, mais c’est avant tout pour le plaisir. Et lorsqu’il fait beau, c’est encore plus agréable !», confie-t-elle.
Si on peut se payer quelques petites douceurs en vidant ses tiroirs, les ventes de garage servent parfois à de bonnes causes.
«Tous les articles qui ne seront pas vendus seront ramassés par le représentant d’une fondation pour aider des enfants en Amérique du Sud, qui à son tour tiendra une grosse vente de garage. Tant mieux si ça peut servir», mentionne Carmen Rousseau, de Cowansville.
Les ventes de garage, c’est aussi une vraie fête. Plusieurs louent des tables, chaque samedi près de la Légion canadienne de Sutton et forment un véritable «marché aux puces» qui suscite l’intérêt.
C’est le cas de Stanislas Pettygrew, de Frelighsburg, qui en profite pour faire connaître ses produits du terroir.
«C’est l’endroit idéal pour rencontrer plein de gens et parler de notre entreprise», résume-t-il.
Même son de cloche pour Laurent Fréchette, de Farnham.
«On se réunit en groupe afin de vendre nos articles. Nous en profitons pour organiser des activités entre nous par la suite, dont une épluchette de blé d’inde. On joint l’utile à l’agréable», soutient-il.
Les clients des ventes de garage y trouvent aussi leur compte. Claude Boucher, de Sutton, s’est même procuré un «pick-up» afin de profiter pleinement des ventes de garage.
«Encore tout à l’heure, je me suis procuré une échelle pour piscine à 60 $ au lieu de 400 $. C’est incroyable toute les économies qu’on peut faire, juste en se promenant un peu !», atteste-t-il.
«Environ la moitié de ce qu’on achète provient de ventes de garage. Ce n’est pas juste de la cochonnerie, loin de là !», renchérit sa conjointe Sonya Messier.