Des trucs pour stimuler le langage chez les tout-petits

ENFANCE. Grâce au programme d’orthophonie communautaire du Réseau local de services La Pommeraie, les parents de Brome-Missisquoi ont désormais accès à des capsules vidéo pouvant les aider à stimuler le langage chez leurs tout-petits et à faire d’eux de meilleurs communicateurs.

Sarah Leclerc Gendron, coordonnatrice du Comité d’action local de Brome-Missisquoi, explique que les capsules vidéo, tournées en français et en anglais avec la collaboration de familles de la région, reprennent des formules gagnantes développées sur le terrain au fil des ans. Celles-ci seront diffusées via Internet auprès des parents, institutions et organisations partenaires.

«Ces capsules sont le fruit de plus de 15 ans de mobilisation autour du développement du langage des enfants de zéro à cinq ans dans notre région. Par le passé, les parents n’avaient pas accès à des services publics en orthophonie pour leurs enfants d’âge préscolaire et il était difficile de rejoindre les familles qui ne consultaient pas au privé», ajoute Nathalie Desnoyers, orthophoniste de formation et intervenante de premier plan au sein du programme d’orthophonie communautaire.

Les capsules vidéo ne sont que l’un des outils mis en place pour favoriser le développement du langage chez l’enfant. Les acteurs de la communauté réunis au sein de la Table périnatalité, enfance, famille de Brome-Missisquoi ont travaillé de pair avec le réseau de la santé et des services sociaux pour développer un programme complet de repérage d’enfants ayant des difficultés langagières, ainsi qu’un programme de soutien et d’accompagnement pour les parents. Des outils de sensibilisation au développement du langage, de même qu’une offre élaborée de formation pour les parents et les intervenants ont aussi été mis au point.

La contribution financière d’Avenir enfants et l’embauche par le CIUSSS Estrie-CHUS d’une orthophoniste à raison de deux jours par semaine contribuent également à assurer la pérennité de l’approche communautaire.

«Les commissions scolaires nous disent que les enfants arrivent à l’école beaucoup mieux outillés. C’est très encourageant, car ça démontre que l’orthophonie communautaire porte fruit», indique Johanne Fleurant, directrice adjointe projets jeunesse au CIUSS Estrie-CHUS.