Deux maires commentent l’éviction du président de la RIEDSBM

RÉGIE –  Rejoints par lAvenirEtDesRivieres.com au congrès de la Fédération québécoise des municipalités, les maires de Dunham et de Bedford ont accepté de préciser leur position au sujet de l’éviction du président de la Régie intermunicipale d’élimination des déchets solides de Brome-Missisquoi (RIEDSBM).

Le maire Yves Lévesque, qui siège au conseil d’administration de la RIEDSBM depuis son entrée en fonction à l’hôtel de ville de Bedford en novembre 2013, dit avoir rencontré le président Neil Perkins à la fin août, avec deux autres maires et un troisième représentant de la Ville de Cowansville, afin de lui demander de céder sa place.

«Nous avons essayé de faire les choses simplement, dans un climat de bonne entente», indique M. Lévesque.

Comme M. Perkins persistait à rester en poste, les administrateurs de la RIEDSBM se sont servis d’un règlement de la Régie – stipulant qu’un élu doit siéger au conseil d’administration depuis au moins un an avant d’occuper la présidence – pour le priver de ses attributs de président. M. Perkins continuera cependant de siéger au conseil à titre d’administrateur.

«On n’a pas fait ça de gaieté de cœur. M. Perkins est un bon monsieur, mais il n’était peut-être pas l’homme de la situation, malgré toute sa bonne volonté», ajoute le maire de Bedford.

Même si Neil Perkins a vivement réagi à son évincement par la voie des journaux, M. Lévesque se dit convaincu que la RIEDSBM a pris la bonne décision.

«Sept des huit membres du conseil d’administration étaient favorables au départ du président, le huitième membre étant M. Perkins lui-même», précise M. Lévesque.

Sans vouloir lui faire un procès, ce dernier estime que l’ancien président n’a pas réagi suffisamment vite à l’annonce du départ de la directrice générale, Brigitte Nadeau, prévu pour la fin de 2014.

«Mme Nadeau nous a fait part de sa décision en avril. Or, le mois d’octobre frappe à nos portes et les entrevues visant à lui trouver un remplaçant commencent à peine.

M. Lévesque fait également valoir que l’administration du site d’enfouissement du rang Saint-Joseph est de plus en plus complexe, tout spécialement avec l’élaboration du projet de construction d’une usine de biométhanisation.

Position de Pierre Janecek

Pointé du doigt par Neil Perkins dans une entrevue accordée à un quotidien de la région, le maire Pierre Janecek comprend mal la réaction de son collègue.

«Je vois qu’il a mal pris ça  et je dois vous dire que ne suis pas à l’aise avec ses propos», affirme d’entrée de jeu le maire de Dunham.

M. Janecek dit avoir hâte de s’entretenir avec M. Perkins pour clarifier la situation. Ce dernier est actuellement en vacances, mais devrait être présent à la séance du conseil municipal de Dunham le 7 octobre prochain.

«M. Perkins parle de trahison, mais à mes yeux, personne n’a trahi personne. Tous les administrateurs de la Régie souhaitaient un changement de cap au conseil. C’est une décision qu’on a pris tous ensemble», insiste M. Janecek.

Ce dernier laisse également entendre que Neil Perkins était bien au fait de la situation et savait à quoi s’attendre s’il ne se pliait pas à la décision du conseil d’administration.

«Ça fait trois semaines qu’il était au courant, on lui avait tout expliqué», renchérit M. Janecek.

Le maire de Dunham a accepté d’assurer l’intérim à la présidence de la RIEDSBM jusqu’en décembre prochain, mais n’entend pas s’accrocher à son siège.

«Le président de la Régie doit être très disponible. M. Perkins a beaucoup de dossiers à s’occuper à titre de conseiller municipal de Dunham et n’avait peut-être pas tout le temps nécessaire pour voir aux affaires de la Régie. Cela dit, je n’ai guère plus de temps à consacrer à cette fonction, étant moi-même fort occupé avec mes obligations de maire», ajoute M. Janecek.