Discorde autour de l’agrandissement de St-Vincent

ÉDUCATION. Une centaine de personnes ont assisté le 3 mars à la rencontre d’informations à propos de l’agrandissement de l’école primaire Saint-Vincent et plusieurs d’entre elles ont fait part à nouveau de leurs inquiétudes, mais aussi de leurs désaccords envers le projet.

Plusieurs locataires, touchés par l’expropriation, se sont d’ailleurs montrés préoccupés par le renouvellement de leurs baux lors de cette séance tenue au complexe sportif de Saint-Césaire et organisée par la Ville et la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR).

Sylvain Côté, un citoyen de Saint-Césaire reproche à la CSDHR de détenir des terrains qui pourraient être utilisés pour construire une nouvelle école, pour éviter de devoir exproprier des gens et sauver des sommes importantes à la Ville.

«La Commission scolaire a déjà des terrains à la polyvalente Paul-Germain-Ostiguy. Je suis conscient que nous avons besoin d’une école, mais il y a d’autres solutions. Ils l’ont fait à Marieville. Les jeunes partagent la même cour d’école. Je trouve ça aberrant qu’ils ne prennent pas ça en considération», commente-t-il.

Assurant avoir considéré cette option, le maire Guy Benjamin et la Commission scolaire affirment que cette avenue ne ferait que reporter le problème à plus tard. Ainsi, le terrain adjacent à l’école PGO servirait à un éventuel agrandissement de cette dernière pour suivre la croissance démographique.

Cet argument ne convainc pas M. Côté, qui estime que plusieurs jeunes quittent l’école publique pour poursuivre leurs études secondaires au privé. Selon lui, l’agrandissement de l’école PGO n’est pas un besoin réel.

Malgré tout, le président du conseil d’établissement de l’école, Yan Verhoef, demeure confiant que le projet se concrétisera.

En attente

Pour procéder à l’agrandissement de l’école, la municipalité et la commission scolaire attendent le feu vert du Conseil du trésor. Le projet a d’ailleurs obtenu l’autorisation du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Selon le maire, la décision du Conseil du trésor devrait être rendue en mars.

«Nous croyons que l’école est le poumon d’une ville. Je crois que le projet est nécessaire et qu’il est un investissement à long terme pour Saint-Césaire», a lancé le maire en assemblée.

Pour la suite des choses, les citoyens seront invités à se prononcer sur la question en référendum. S’ils acceptent cette mesure, la Ville ira en règlement d’emprunt pour procéder. Dans le cas contraire, M. Benjamin informe que les jeunes devront aller à l’école d’Ange-Gardien.

Le projet d’agrandissement qui nécessiterait l’expropriation de neuf bâtisses à proximité du terrain de l’école sur les rues Vimy et Saint-Paul représente près de 3 M$ pour la Ville. Cette dernière estime que cette somme se définira par une augmentation des taxes de 3¢ par tranche de 100$ sur 25 ans, soit près de 80$ pour une maison d’une valeur de 200 000$.

L’automne dernier, tout un branle-bas de combat a été déclenché lorsque la Commission scolaire a déclaré que près de 170 places manqueraient à l’école Saint-Vincent d’ici 2018-2019. Il avait alors été question de transporter certains de ces élèves à l’école d’Ange-Gardien.

Le conseil d’établissement de l’école s’était alors opposé vivement à cette solution, réclamant vouloir garder les élèves sur son territoire. N’ayant aucun terrain de disponible pour construire une nouvelle école, le conseil municipal de la Ville avait alors entamé des démarches pour permettre l’agrandissement de l’école en place.