Farnham: le bruit des avions monopolise la période de questions

Le débat au sujet du bruit des avions de l’école de parachutisme Nouvel Air, amorcé lors de la soirée préélectorale réunissant les trois candidats à la mairie, est loin d’être clos. Il a refait surface, hier soir, lors de l’assemblée mensuelle du conseil municipal de Farnham.

Jean Gay, un résidant de la rue Yamaska, laisse entendre qu’il n’est pas contre les avions, ni contre le parachutisme, mais accepte mal en revanche les effets indésirables qu’ils produisent.

«Comme vous savez, on n’en est pas encore aux avions électriques, quoique ça existe déjà…Le bruit des avions utilisés par Nouvel Air atteint facilement les 75 décibels. Ce n’est pas rien!», affirme le principal intéressé.

Ce dernier affirme que l’école de parachutisme n’était pas encore implantée lors de son arrivée à Farnham. Il en va tout autrement avec la voie ferrée…

«Le train est bruyant, mais il est là depuis très longtemps et fait partie de l’histoire de Farnham. Les avions sont arrivés bien après, depuis une vingtaine d’années tout au plus», signale M. Gay.

Richard Linteau, un autre résidant de la rue Yamaska, croit lui aussi que les citoyens ont droit à une certaine quiétude et qu’il est du devoir des autorités municipales d’agir pour protéger cette quiétude.

«Par beau temps, les avions volent de 8h à 22h, sept jours par semaine. C’est une agression directe qui nuit à notre qualité de vie», insiste-t-il.

Une autre citoyenne, établie à Farnham depuis peu, suggère pour sa part de limiter les activités de l’école de parachutisme.

«Pourquoi ne pas autoriser le saut en parachute une semaine sur deux? Ça donnerait des journées de congé à la population», lance-t-elle, en guise de suggestion.

Position des autorités

Le maire Hosef Hüsler reconnaît que les avions peuvent être bruyants, mais signale qu’il y a bien d’autres sources de bruit sur le territoire de Farnham.

«Il y a un champ de tir en face de chez moi. J’ai appris à vivre avec…et je ne m’en porte pas plus mal», plaide-t-il,

M. Hüsler insiste par ailleurs sur l’importance de l’entreprise Nouvel Air au sein de l’économie locale.

«L’école de parachutisme génère 40 emplois, soit l’équivalent d’une entreprise de taille moyenne. Elle donne également du travail à nos étudiants durant l’été», prend soin de rappeler le maire.

Ce dernier précise également que les trois candidats à la mairie ont été très prudents et ont évité de lancer la pierre aux propriétaires, quand la question du bruit des avions a été abordée lors de la soirée préélectorale organisée par la chambre de commerce.

«Cela étant dit, je suis sûr qu’on va trouver des solutions. Il y aurait peut-être lieu de modifier le trajet des avions pour améliorer la situation. De diriger les avions vers Sainte-Brigide au moment du départ. Nous allons en discuter avec les propriétaires de l’école de parachutisme», poursuit M. Hüsler.

Le directeur général de la municipalité, François Giasson, abonde dans le même sens…

«Comme l’été est derrière nous, on dispose de quelques mois pour regarder ça avec les gens de Nouvel Air», affirme-t-il.