Farnham multiplie les transactions

Stimulée par l’aménagement de la voie de contournement, le boom de la construction domiciliaire des dernières années et les opportunités d’affaires qui s’offrent à elle, la Ville de Farnham débute 2013 sur un train d’enfer avec des ventes et achats totalisant plus de 2M $. De toute évidence, la municipalité n’entend pas laisser son développement au hasard, ni au premier venu.

L’administration Hüsler multiplie les transactions, depuis quelques semaines, ciblant tour à tour le parc industriel, le centre-ville et les entrées est et sud de la ville.

Cinq ans après l’acquisition de la terre Blanchard, Farnham finalise ces jours-ci une importante transaction dans les sept chiffres qui permettra la construction de 81 maisons résidentielles à l’intersection de la route 104 et de la rue Principale ouest.

Au lieu de se lancer dans le développement domiciliaire, à ses risques et péril, la municipalité mise sur l’entreprise privée en vendant le site de 30 arpents à Excavation Tremblay & St-Pierre, une compagnie de Cowansville.

«On s’attend à ce que le nouvel acheteur revende ces terrains à la pièce ou par petits lots aux constructeurs et promoteurs de la région qui disposeront de quatre ans pour réaliser leurs projets. Les propriétaires des terrains invendus devront acquitter les taxes municipales au terme du contrat», résume le maire Josef Hüsler.

La Ville s’est notamment engagée à céder le premier des 81 lots à la nouvelle garderie.

Bonification du centre-ville 

Après avoir consacré plusieurs centaines de milliers de dollars à l’achat et la démolition de plusieurs immeubles à l’intersection des rues Principale et Saint-Vincent (édifice du Farnham News, maison Chevalier, maison Potvin), la Ville de Farnham complète le puzzle en se portant acquéreur du dernier édifice de ce quadrilatère situé en plein cœur du centre-ville. Le coiffeur et homme d’affaires Guy Gendron touchera 333 000$ sur cinq ans pour la vente de son édifice abritant deux locaux commerciaux au rez-de-chaussée et six logements aux deuxième et troisième étages.

«Les locataires pourront demeurer sur place jusqu’à nouvel ordre. La municipalité préfère attendre de trouver un acheteur avant de démolir cet édifice à logements», précise le directeur général, François Giasson.

Les autorités municipales fondent de grands espoirs sur ce site qui, croient-elles, finira par attirer une grosse bannière. Une chaîne de restauration par exemple.

«La Ville aura tôt fait de récupérer sa mise si elle revend le terrain un demi-million de dollars et touche 40 000$ par année en taxes municipales après la construction d’un nouvel immeuble», laisse entendre M. Giasson.

L’administration Hüsler souhaite du même coup améliorer le visage du centre-ville tout en imposant certains paramètres en matière de développement commercial. Elle veut aussi revitaliser le secteur  et faire contrepoids à un éventuel déplacement des activités commerciales en périphérie de la municipalité (route 235 sud et route de ceinture).

Emplois et embellissement

La municipalité achète également deux anciens édifices commerciaux à l’intersection de la route 104 et de la rue Jacques-Cartier. Elle débourse 225 000$ pour l’acquisition de l’ancien immeuble du Groupe Malenfant (déménagé à Bedford), situé au 400 Jacques-Cartier Sud et 93 500$ pour l’édifice voisin, situé au 500 Jacques-Cartier Sud (petit restaurant de couleur jaune implanté par Rosaire Rousseau).

«Ces deux transactions faciliteront le réaménagement de l’entrée sud de la municipalité et permettront à la Ville de mieux se positionner dans un secteur appelé à se développer avec l’entrée en service de la nouvelle voie de contournement», explique le maire Hüsler.

La municipalité acquiert par ailleurs, au coût de 146 000$, la partie avant du site de l’ancienne fonderie du boulevard Industriel démolie à la fin de 2011. Ce terrain de 300 pieds linéaires de façade sera par la suite revendu au Fonds de développement Farnham-Rainville qui en deviendra l’unique propriétaire en 2018.

L’administration Hüsler rachète du même souffle un terrain vacant de 150 000 pi2 de Beaulieu Canada, au coût de 134 000$, pour accroitre sa banque de terrains industriels. La revente du site au Fonds de développement Farnham-Rainville n’est pas exclue.

«Des entreprises manufacturières semblent intéressées à s’établir chez nous, mais on manque de terrains», résume le maire.