Huit maires de la région tenteront de nouveau leur chance
Huit des treize maires du territoire desservi par L’Avenir & Des Rivières solliciteront un nouveau mandat en novembre 2017. Les cinq autres se disent indécis ou en réflexion.
Yvan Pinsonneault, d’Ange-Gardien, n’avait pas pensé faire d’annonce à un an des prochaines élections municipales, mais ouvre grand son jeu quand on le questionne sur ses intentions.
«C’est oui, sans hésitation», affirme celui qui siège à l’hôtel de ville depuis 33 ans, dont trois à titre de maire.
Ce dernier aime bien l’atmosphère qui règne au conseil municipal et les relations entre élus et membres du personnel.
Mario van Rossum
Le maire de Saint-Brigide-d’Iberville, Mario van Rossum, entend également demander un renouvellement de mandat.
«Ma décision n’est pas prise à 100 %, mais je devrais normalement être sur les rangs», indique celui qui avait délogé Patrick Bonvouloir en novembre 2013.
M. van Rossum a toujours de l’intérêt pour la vie municipale et estime que les membres du conseil font du bon travail, malgré leurs divergences d’opinions sur certains dossiers.
«Il y a eu des séances houleuses, mais, au dernier caucus, ça a relativement bien été. On est encore capable de discuter», soutient-il.
Jacques Landry
Jacques Landry, de Venise-en-Québec, avait déjà laissé entendre à certaines personnes qu’il comptait se retirer de la vie politique à la fin de son mandat. Il en est beaucoup moins sûr aujourd’hui et se dit maintenant «en réflexion».
«J’adore mon travail de maire et le contact avec les gens, même si je suis parfois étourdi par l’ampleur de la tâche. C’est pratiquement du sept jours/ semaine», résume-t-il.
M. Landry estime que le conseil a fait beaucoup de «construction» ces dernières années et en est maintenant rendu au volet «promotion».
«Ma seule grosse déception, dit-il, c’est la lenteur de l’appareil gouvernemental. Dans le privé, on prend une décision et ça bouge. Dans le public, c’est autre chose. Les fonctionnaires en mènent large et c’est quasiment eux… qui sont les maires !»
Albert Santerre
Le maire de Saint-Ignace-de-Stanbridge a profité de l’assemblée publique de lundi pour faire le point sur sa carrière politique.
«J’ai dit à mes concitoyens que je serais de nouveau candidat. Je dois encore me prêter à des suivis médicaux, mais ma santé va bien et je me sens d’attaque pour relever de nouveaux défis», explique-t-il.
Albert Santerre dirige les destinées de Saint-Ignace depuis 1985. En poste depuis 31 ans, il est aujourd’hui le doyen des maires de la MRC de Brome-Missisquoi.
«Les travaux au village (fondation de rue, égout pluvial et bordures de ciment) sont pratiquement terminés et on est en train de tourber. Il ne restera plus qu’à appliquer une dernière couche d’asphalte au printemps», ajoute-t-il.
Laurent Phoenix
Élu maire de Sainte-Sabine le 1er> novembre 1987, jour du décès de l’ancien premier ministre René Lévesque, Laurent Phoenix n’entend pas s’arrêter là et prévoit solliciter l’appui de ses concitoyens pour un autre mandat.
«On profite généralement de la préparation du dernier budget de notre mandat pour en discuter entre nous et connaître les intentions de chacun. Même si une année doit encore s’écouler avant le prochain rendez-vous électoral, je peux vous dire que je suis encore en forme et que j’entends bien me représenter», indique cet autre vétéran de la politique municipale.
Gilles Saint-Jean
Le maire du Canton de Bedford, Gilles Saint-Jean, a déjà pris sa décision. Il tentera de nouveau sa chance aux élections de novembre 2017.
«Notre municipalité aura 100 ans en 2019 et je veux être là pour préparer les célébrations», explique-t-il.
Ce dernier prend également soin de rappeler que le projet de parc récréotouristique initié par la compagnie Graymont (Héritage) devrait commencer à prendre forme sous peu.
«C’est un gros projet et ça va demander pas mal de suivi», soutient-il.
Le Canton de Bedford prévoit par ailleurs embaucher une réceptionniste sur une base de deux jours / semaine, mais manque d’espace pour lui aménager un bureau.
«En 2018, on va agrandir l’hôtel de ville par l’intérieur, en utilisant une partie de l’ancienne caserne de pompiers», précise-t-il.
Gilles Saint-Jean a siégé huit ans comme conseiller municipal avant d’être élu maire en 2005.
Réal Pelletier
Réal Pelletier entend-il poursuivre son engagement politique au terme du présent mandat? Voilà une question à 100 $, pour reprendre les termes du principal intéressé.
«Je n’y ai pas vraiment pensé. Je me donne encore l’année pour y réfléchir», indique-t-il.
Le maire de Saint-Armand trouve qu’il est un peu tôt pour se prononcer de façon définitive.
«À l’approche d’une élection, on peut prendre le pouls de la population. Les gens nous donnent une tape dans le dos quand ils sont satisfaits ou laissent entendre que la municipalité est mûre pour du changement quand ils le sont un peu moins. Ça nous aide à prendre la bonne décision», explique M. Pelletier.
Martin Bellefroid
Le maire de Pike River, Martin Bellefroid, fait preuve d’une belle transparence en affirmant qu’il sera de nouveau candidat.
«J’ai du plaisir à remplir mon rôle de maire et à travailler avec les gens en place. Et il reste encore des choses à améliorer dans la municipalité», explique-t-il.
M. Bellefroid reconnait que le conseil municipal n’est pas toujours d’accord sur tous les dossiers, mais estime qu’il n’y a rien comme une bonne discussion pour faire avancer les choses.
«Il y a eu beaucoup de discussions au sujet de l’aréna de Bedford. Le conseil a finalement fait son choix et sa décision a été bien accueillie par la population», ajoute celui qui a siégé comme conseiller municipal pendant huit ans avant d’être élu maire de Pike River en 2009.
Gilles Rioux
Gilles Rioux, de Stanbridge Station, réfléchit toujours à son avenir politique.
«Je complète un deuxième mandat et je ne rajeunis pas…», lance-t-il d’entrée de jeu.
Ce dernier ajoute que le travail de maire n’est pas de tout repos…
«Être maire, c’est accaparant, même dans une petite municipalité. Si les grosses municipalités ont beaucoup d’employés pour se répartir les tâches, les plus petites doivent souvent s’en remettre au maire et au directeur général», explique-t-il.
M. Rioux rappelle que Stanbridge Station a changé de directeur général à deux reprises en peu de temps…
«On vient d’embaucher un gars d’expérience. Ça va nous faciliter la tâche, car on ne sera pas obligé de recommencer à zéro», affirme-t-il, en faisant référence à l’arrivée du DG Bertrand Déry.
Greg Vaughan
Le maire de Stanbridge East, Greg Vaughan, entend bien être candidat aux prochaines élections municipales.
«C’est intéressant (les affaires municipales) et j’aime ce que je fais», résume-t-il.
Le projet de réfection du chemin Riceburg constitue toujours une priorité aux yeux de l’administration Vaughan.
«Ça fait déjà trois ans que l’on travaille là-dessus et on en a encore pour deux ou trois ans au rythme de 100 000 $ ou 200 000 $ d’investissement par année. La fondation et le pavage ont été faits jusqu’au village. Il reste à compléter l’autre portion, qui conduit jusqu’au Canton de Bedford», résume le maire Vaughan.
Ce dernier dirige les destinées de la municipalité de Stanbridge East depuis 17 ans. Il avait siégé comme conseiller pendant dix ans auparavant.
Ginette Gendreault
Ginette Gendreault, de Notre-Dame-de-Stanbridge, fait partie du camp des indécis.
«Ma décision n’est pas encore prise. Je commence habituellement à y réfléchir six mois avant les élections», affirme-t-elle.
La mairesse admet néanmoins que l’engagement politique l’intéresse toujours.
«J’aime bien ça. C’est intéressant et il y a toujours de beaux défis à relever», résume-t-elle.
Cette dernière laisse entendre que le conseil fait toujours du développement l’une de ses priorités. L’équipe en place souhaite également mener à terme le dossier de l’internet haute vitesse et travailler à consolider le pôle Bedford par des ententes de services à huit municipalités partenaires.
NDLR – Le maire de Farnham, Josef Hüsler, a déjà confirmé son intention de poursuivre sa carrière politique au terme du présent mandat (voir édition du 19 octobre) alors que le maire de Bedford, Yves Lévesque, nous a plutôt laissé entendre qu’il était en réflexion (voir édition du 26 octobre).