«J’ai vu son visage»
TÉMOIGNAGE. Un contact visuel d’une seconde qui marquera à jamais un fonctionnaire.
«J’ai vu son visage», a indiqué un passant âgé dans la cinquantaine aux policiers lorsque celui-ci est arrivé à traverser le pont Alexandra pour atteindre la rive québécoise.
Le suspect qu’il a croisé avait une écharpe qui lui cachait le visage, mais elle est tombée. Le passant, qui a préféré garder l’anonymat, a bien vu les traits d’une personne qui aurait visiblement été l’un des présumés assaillants. Un visage rond, mais rien qui ne sortait de l’ordinaire. «Je ne pourrais pas dire s’il est originaire du Canada ou non. Ou s’il est lié à une religion quelconque.»
«Je ne l’oublierais jamais. Je l’ai vu avec son fusil à quelques pieds de moi. La seconde d’après, je voyais son visage. Je n’ai pas eu le temps de réagir. J’ai eu peur. Lorsque je me suis retourné pour voir où il était, il était loin», a-t-il indiqué à TC Media après avoir parlé pendant une dizaine de minutes aux policiers.
Un Gatinois âgé dans la fin vingtaine, qui était également près du Parlement au moment des événements, a aussi informé la police de ce qu’il a vu. Ses dires concordaient avec ceux du fonctionnaire qui affirme avoir vu un des tireurs.
La circulation sur le pont Alexandria était au ralenti, comme c’était aussi le cas pour tous les ponts reliant Ottawa à Gatineau. Des membres de l’escouade tactique de la Ville de Gatineau ont fouillé les véhicules alors que des policiers se sont occupés de faire de même avec les marcheurs et les cyclistes provenant d’Ottawa.
La plupart d’entre eux n’ont pas vu ce qui s’était produit, mais étaient bien au courant de la situation alarmante.