La communauté de Farnham soutient Marc-Alexandre Gaudreau
SOUTIEN. La population et la communauté d’affaires de Farnham ne sont pas restées insensibles à la cause de Marc-Alexandre Gaudreau qui continue de se battre pour son droit à l’aide sociale.
Un petit groupe de bon samaritains multiplie les initiatives depuis quelques mois pour venir en aide à l’homme de 27 ans qui a été déclaré invalide à la suite d’un accident de chirurgie en lien avec la présence d’une tumeur au cerveau.
Tout a commencé avec l’organisation d’une soirée bénéfice au Resto Pub Shillelagh qui a permis de réunir la jolie somme de 550 $.
«L’argent a été amassé au compte-goutte avec un tirage moitié-moitié, le versement d’une ristourne sur les consommations vendues sur place et l’installation d’une tirelire permettant de recueillir les dons de la clientèle. Le chansonnier de la soirée, Max Falcon, nous a emboîté le pas en se produisant sur scène sans exiger de cachet», expliquent Karine Tarte et André, propriétaires du pub irlandais de la rue Principale.
La cagnotte a été remise à Marc-Alexandre afin de l’aider à financer l’achat de nouveaux pneus pour son véhicule.
Le propriétaire d’Atelier mécanique Haman, Pascal Haman, a également décidé de faire sa part. En plus de fournir la somme manquante pour l’achat des pneus, ce dernier s’est engagé à verser au jeune homme un dollar pour chacune des installations printanières de pneus. Son offre inclut par ailleurs un changement d’huile gratuit.
Le copropriétaire de la pâtisserie, charcuterie et épicerie fine de la rue Meigs, Jean-François Poulin, veut lui aussi donner l’exemple en remettant un dollar par paquet de biscuits vendu dans son établissement.
Et les exemples se multiplient!
Les contributions se multiplient
Les propriétaires du Pro Gym Farnham, Gilbert et Jonathan Parisé, soutiennent également Marc-Alexandre en lui donnant accès au centre d’entraînement de la rue Saint-Paul et en lui fournissant un plan d’entraînement personnalisé valide pour un an. Une contribution d’une valeur de 350 $.
Le jeune homme sera suivi par un entraîneur privé, un naturopathe et un kynésiologue durant sa réhabilitation.
«J’ai commencé à m’entraîner à la mi-mars. Je vais au gym trois fois par semaine pour améliorer la motricité de mon bras droit», explique Marc-Alexandre.
Un donateur anonyme a par ailleurs accepté de payer pendant un an la portion du coût des médicaments de Marc-Alexandre non remboursée par le régime d’assurance collective de la conjointe du principal intéressé.
Ce don équivaut à six versements de 180 $ pour un montant cumulatif de 1 080 $, précise le Farnhamien, qui dit garder le moral, malgré les difficultés liées à son état de santé.
«Je vois que beaucoup de gens s’impliquent et ça m’encourage», affirme-t-il.
Mise sur pied d’une fondation
L’instigateur de ce vaste mouvement de solidarité, Éric Gauthier, est convaincu de la justesse de la cause de Marc-Alexandre et s’investit corps et âme depuis quelques mois afin de le soutenir dans sa mésaventure.
«J’ai de la difficulté à accepter qu’un gouvernement puisse laisser tomber le monde de cette façon», lance-t-il, en faisant allusion aux difficultés rencontrées par Marc-Alexandre.
L’enthousiasme de M. Gauthier est contagieux et devrait déboucher sur la création d’un fonds d’aide aux «gens mal pris». Une demi-douzaine de personnes ont accepté de l’épauler dans sa démarche et travaillent à la mise sur pied de la Fondation bon coeur de Farnham et région (nom provisoire).
«Le projet commence à prendre forme. Nous prévoyons faire enregistrer le nom, imprimer des affiches pour identifier les partenaires de la Fondation et aller chercher les autorisations requises pour émettre des reçus pour fins d’impôt à l’intention des donateurs», explique M. Gauthier.
Ce dernier peut compter sur la complicité de Jean-François Poulin, Pascal Haman, André Dion, Karine Tarte et Nathalie Béland pour la mise sur pied du nouveau fonds d’aide et la sollicitation auprès des places d’affaires de Farnham et des environs.
«J’ai récemment été victime d’un accident de travail. Je peux encore marcher et travailler, mais je ne sais pas encore à quoi m’en tenir pour le moyen et le long terme. À la suite de cette mésaventure, je suis encore plus sensible à la détresse de Marc-Alexandre et doublement motivé à tout mettre en œuvre pour que la Fondation connaisse un véritable succès», poursuit M. Gauthier, d’un ton empreint d’émotivité.