La Fédération Histoire Québec prône la sauvegarde de la banque Molson
TRADITION. Après Action Patrimoine, c’est au tour de la Fédération Histoire Québec (FHQ) de prendre position contre le projet de démolition de l’ancienne banque Molson de Bedford par le ministère des Transport (MTQ).
Dans une lettre adressée au maire Yves Lévesque et aux autres membres du conseil municipal, la Fédération affirme que tout doit être fait pour assurer la sauvegarde et la mise en valeur de ce bâtiment.
«De longue date, les banques ont construit sur des sites bien en vue d’élégants édifices pour se démarquer et affirmer leur prospérité. Il importe de conserver ces bâtiments significatifs dans le cœur de nos villes et villages. Ce type d’immeuble se prête d’ailleurs bien à une réaffectation pour usage administratif ou commercial», affirme le président du comité du patrimoine de la FHQ, Clément Locat.
Cette prise de position publique vient appuyer les démarches de la Société d’histoire de Missisquoi tout en faisant écho aux récents propos d’Action Patrimoine
«Nous incitons les élus municipaux à tout mettre en œuvre pour assurer la sauvegarde de l’ancienne banque Molson dans un objectif de respect du paysage architectural de la municipalité de Bedford», poursuit M. Locat.
Réaménagement de l’intersection
Le conseil municipal de Bedford ne voit pas les choses du même œil et se dit plutôt favorable à la démolition de l’ancienne banque.
Le MTQ souhaite démolir l’édifice afin d’élargir l’intersection des rues Du Pont et Principale, puis revendre à la Municipalité la portion inutilisée de ce terrain pour la construction éventuelle d’un édifice de deux étages et demi pouvant abriter des commerces au rez-de-chaussée et des logements à l’étage.
Un groupe de travail – connu sous le nom de comité de démolition – a pris connaissance au cours des dernières semaines des arguments des citoyens et organisations favorables à la sauvegarde du bâtiment. Le groupe recommande néanmoins au conseil municipal de donner suite au projet de démolition.
Les personnes en désaccord avec la décision du comité de démolition disposent de 30 jours pour se manifester. Il appartiendra ensuite au conseil municipal de trancher le débat.