La MRC de Brome-Missisquoi bien pourvue en bâtiments industriels

AFFAIRES. La MRC de Brome-Missisquoi compte une quinzaine de bâtiments industriels pouvant accommoder les entrepreneurs en mode acquisition ou expansion. Et, trois d’entre eux ont la réputation d’être des édifices d’exception.

«Les promoteurs en quête de nouveaux locaux ciblent rarement une localité en particulier lors de leurs démarches de prospection. Ils recherchent plutôt une opportunité immobilière (bâtiment ou terrain) et un écosystème d’affaires compatible avec leur entreprise», indique Benoit Lévesque, conseiller industriel au CLD de Brome-Missisquoi.

Les municipalités et régions disposant d’une bonne banque de terrains et immeubles possèdent donc une longueur d’avance sur la compétition. C’est notamment le cas de Brome-Missisquoi avec sa quinzaine de bâtiments industriels vacants ou partiellement  inoccupés.

«Comme la construction d’un bâtiment industriel requiert  des investissements importants, beaucoup d’entreprises vont plutôt opter pour la location ou l’achat d’un édifice existant», signale M. Lévesque.

Au dire de ce dernier, la construction d’un bâtiment industriel coûte en moyenne 90 $ / pi2 alors que le coût d’achat d’un immeuble existant peut varier entre 15 $ et 45 $ / pi2. La location d’un édifice industriel nécessite par ailleurs un déboursé annuel de  5 $ à 10 $/ pi2, frais communs (déneigement, tonte de pelouse, entretien ménager, taxes municipales, etc.) en sus.

«Compte tenu de l’écart entre les coûts de construction, d’achat et de location, il n’est pas étonnant que la majorité des immeubles industriels finissent par trouver preneur», poursuit le porte-parole du CLD en matière de développement industriel.

Des édifices d’exception

Selon Benoit Lévesque, Brome-Missisquoi peut notamment miser sur trois bâtiments industriels d’exception.

Rachetées par Olymbec durant l’année en cours, les anciennes installations de Beaulieu Canada  à Farnham totalisent 620 000 pi2 et sont maintenant offertes en location.

«Cet édifice de la rue Magenta est l’un des meilleurs disponibles sur le territoire de la Montérégie. Il se démarque notamment par la hauteur de ses plafonds (31 pi de dégagement sous les poutrelles) et ses nombreux quais de déchargement (12 en ligne, plus 10 autres). J’y ai accompagné plusieurs visiteurs et clients potentiels au cours des derniers mois», précise M. Lévesque.

Bedford compte également un bâtiment industriel distinctif. Il s’agit de l’ancienne usine Exeltor.

«Cet édifice, aujourd’hui connu sous le nom de Place Excelsior, se démarque notamment par ses immenses planchers de bois franc. Ses locaux conviennent parfaitement pour des bureaux et des activités liées aux technologies de l’information.  Quelques PME et un groupe d’artistes-artisans y ont élu domicile, mais il reste encore  80 000 pi2 à louer», résume M. Lévesque.

Plusieurs investisseurs visitent par ailleurs les anciennes installations de la Consoltex, à Cowansville, chaque année.

«La bâtisse la plus récente, celle de la rue des Textiles, compte toujours de 160 000 pi2 d’espace disponible à des fins de location. Environ 150 000 des 254 000 pi2 du bâtiment le plus ancien, celui de la rue Willard, sont également vacants», indique le conseiller industriel au CLD de Brome-Missisquoi.

Benoit Lévesque en a également long à dire sur les caractéristiques de l’ancienne usine d’assemblage de Hyundai et de sa piste d’essai automobile, boulevard de l’Aéroport à Bromont, aujourd’hui occupée à près de 100 % de sa capacité. Une bonne partie de l’édifice abrite les installations du fabricant d’armoires de cuisine et de salle de bain Fabritec.

«Environ 25 000 pi2 sont toujours disponibles dans l’ex-Hyundai pour des bureaux», précise-t-il.