La Station gourmande: plus populaire que jamais après 10 ans!
AGROTOURISME. Le marché public de Farnham a remporté son pari et fête cette année son dixième anniversaire de fondation avec une brochette d’activités et de promotions spéciales.
Plusieurs marchés publics ont vu le jour au cours de la dernière décennie dans les MRC de Brome-Missisquoi, Rouville et Haute-Yamaska. Certains d’entre eux ont fermé leurs portes au fil des ans – ceux de Bedford et Saint-Césaire notamment – alors que d’autres ont dû mettre les bouchées doubles pour se bâtir une clientèle. C’est notamment le cas du marché La Station gourmande qui entreprendra sous peu sa dixième saison.
«À Farnham, le marché public est devenu un lieu de rencontre. C’est un peu le perron d’église des années soixante», signale la secrétaire de cette coopérative de solidarité, Martine Bérubé.
La Station gourmande attire une clientèle essentiellement locale, mais multiplie les efforts pour attirer des gens de l’extérieur.
«Nos clients apprécient la diversité et la fraîcheur de nos produits. Leur visite hebdomadaire au marché public leur permet de trouver de tout sous un même toit», indique Isabelle Paquette, trésorière de la coop et copropriétaire du Verger Kessler.
Certains clients fréquentent par ailleurs le marché public par conviction.
«Ils trouvent ça important d’acheter local et d’encourager les producteurs du coin qui créent de l’emploi pour les gens d’ici et, plus spécialement, pour les étudiants durant la saison estivale», ajoute Mme Paquette.
D’autres encore aiment bien savoir d’où viennent les produits qu’ils consomment et prennent plaisir à discuter avec les exposants de la région.
La Station gourmande mise notamment sur son infolettre (700 abonnés) et sa page Facebook (1 610 «J’aime») pour publiciser ses produits, annoncer ses activités et fidéliser la clientèle.
Plus cher qu’ailleurs?
Il y a encore beaucoup de gens qui s’imaginent que les produits vendus au marché public sont plus chers qu’en épicerie.
«C’est une fausse impression. Il y a même de belles économies à faire avec les achats en grosse quantité pour quiconque veut remplir son congélateur de produits frais ou mettre des fruits et légumes en conserve», précise Sylviane Tardif, présidente de la coop et copropriétaire de la Ferme des 3 Samson.
Mme Paquette abonde dans le même sens.
«En payant leurs achats comptant, les gens voient l’argent sortir de leur portefeuille et ont du même coup l’impression de dépenser beaucoup. La situation est évidemment bien différente quand on règle ses achats à l’épicerie avec une carte débit ou une carte de crédit», indique-t-elle.
Si les administrateurs reconnaissent l’utilité d’un terminal pour carte débit, ils n’entendent pas emprunter cette voie pour autant. Trop dispendieux et compliqué à gérer!
«Il y aurait toujours possibilité d’acquérir un seul terminal pour l’ensemble des exposants, mais il faudrait ensuite répartir les sommes perçues entre les exposants, avec tous les calculs que ça implique. On oublie ça pour l’instant!», affirme Mme Tardif.