Le beau temps fait le bonheur des viticulteurs

VITICULTURE. Au terme d’un été capricieux, les vignerons de Dunham ne savaient pas à quoi s’attendre pour la période des vendanges, mais le beau temps et la hausse des températures des deux dernières semaines ont tôt fait de les rassurer.

Le printemps tardif, puis les précipitations et les nuits fraîches de juin et juillet, n’ont guère favorisé la pousse et la maturation du raisin.

À la fin de l’été, plusieurs viticulteurs étaient inquiets et craignaient que le raisin n’ait pas le temps de mûrir avant les premières gelées. On s’attendait également à ce que les vendanges soient écourtées de plusieurs jours.

«Jusqu’à la mi-août, la maturation du raisin avait dix jours de retard et on espérait que l’automne soit beau pour donner la chance au soleil de faire son oeuvre. Règle générale, un tel retard est difficile à rattraper, mais la chance est avec nous cette année. Des journées d’automne à 30 degrés Celsius, c’est du pain béni», signale Charles-Henri de Coussergues, copropriétaire du Vignole de l’Orpailleur.

Ce dernier ajoute que les étés humides ont tendance à produire un gros raisin gorgé d’eau avec beaucoup d’acidité et peu de sucre.

«Grâce aux journées ensoleillées des deux dernières semaines, on aura finalement un bon taux de sucre et un taux d’acidité relativement bas», indique M. de Coussergues.

Le porte-parole du Vignoble de l’Orpailleur se dit par ailleurs agréablement surpris par l’absence de moisissures dans les vignes.

«On ne sait pas pourquoi les fruits sont aussi sains, malgré l’humidité de la saison estivale. Il n’y a pratiquement pas de moisissure… on la cherche, mais on n’en trouve presque pas», poursuit-il.

Qualité et quantité

Le Vignoble de l’Orpailleur a commencé la récolte du muscat – cultivé en petite quantité – dès la semaine du 10 septembre et les «vraies» vendanges le lundi suivant.

«On s’attendait à ce que les vendanges commencent plus tard que d’habitude, mais on est finalement dans les temps. Les cueilleurs auront du boulot pour quatre semaines», résume M. de Coussergues.

Le viticulteur de Dunham est déjà en mesure de dire que la quantité sera au rendez-vous.

«Pour le seyval blanc, on parle d’une augmentation de 17 % par rapport à l’année dernière», précise-t-il.

Ce dernier signale qu’il faudra cependant attendre le début de la fermentation avant d’être fixé sur la qualité du produit.

«Cela dit, on n’a pas de raison d’être inquiet à ce sujet», ajoute-t-il.

M. de Coussergues a connu l’époque où le gel faisait son apparition à la fin septembre, l’époque où les vendanges ne duraient guère plus de deux à trois semaines.

«Depuis quelques années, les premières gelées d’automne arrivent plus tardivement et on peut étaler la récolte sur quatre semaines, jusqu’à la mi-octobre», indique-t-il.