Le Colibri: rénover ou relocaliser
Le CPE Le Colibri relance le ministère de la Famille et des Aînés du Québec (MFA) au sujet de la mise à niveau de son édifice de la rue Hôtel-de-Ville, à Farnham. L’état du bâtiment se détériore année après année et il devient urgent de remédier à la situation.
«Deux options sont sur la table. Le ministère peut rénover l’immeuble existant ou en construire un autre répondant aux normes d’aujourd’hui. La décision lui appartient», indique la directrice générale de l’établissement, Isabelle Fauchon.
Selon une étude comparative, réalisée le printemps dernier par la firme EXP, la réfection du bâtiment actuel coûterait près de 700 000 $ alors que la relocalisation de la clientèle dans un édifice neuf d’une capacité de 80 places coûterait 1,1 M $.
«Le projet est dans l’air depuis nombre d’années. Je pense qu’on en est à notre 42e version et que le conseiller attitré à notre territoire a changé à trois ou quatre reprises depuis ce temps», précise Mme Fauchon.
Le CPE Le Colibri dispose actuellement d’un permis de 57 places, mais aimerait porter ce nombre à 80 si le MFA donnait le feu vert à la construction d’un nouveau bâtiment.
La directrice générale laisse entendre qu’il ne lui manque plus que quelques soumissions pour compléter son dossier. Selon elle, le MFA devrait recevoir la nouvelle demande avant Noël.
«Nous souhaitons obtenir une réponse rapidement, pas trop tard après la période des Fêtes, dans la mesure du possible», ajoute la directrice générale.
Des travaux substantiels
Le CPE Le Colibri a investi 40 000 $ en 2009-2010 pour combler certaines lacunes identifiées par les inspecteurs du ministère (remplacement du recouvrement de l’escalier principal, installation d’un nouveau recouvrement de sol, peinture des locaux, remplacement des plinthes de vinyle).
Les travaux projetés concernent cette fois-ci le remplacement du revêtement de brique extérieur au coût de 575 000 $. «Même si le bâtiment n’est pas classé bien patrimonial, le PIIA de la Ville de Farnham nous recommande fortement de conserver l’aspect extérieur d’origine», explique Mme Fauchon.
La firme EXP, qui agit à titre d’expert-conseil dans ce dossier, recommande également d’apporter des modifications à la plomberie (40 000 $) et au système électrique (50 000 $). La mise en place d’un système d’échangeur d’air avec climatisation, au coût de 35 000 $, serait également nécessaire pour abaisser un taux d’humidité jugé trop élevé.
La directrice laisse entendre qu’une rénovation des murs de brique obligerait le CPE à relocaliser sa clientèle pendant deux ou trois mois. «Le problème, c’est qu’il n’y a de local assez grand pour nous accueillir», poursuit Mme Fauchon.
Cette dernière fait par ailleurs valoir que la vente du bâtiment actuel permettrait de réduire le montant de la facture advenant la construction d’un nouvel immeuble. «La valeur de l’édifice, construit en 1893, varie entre 80 000 $ (avant rénovation) et 200 000 $ (après rénovation)», précise la directrice générale du Colibri.