Le Comité de citoyens de Farnham en voie de dissolution
AFFAIRES MUNICIPALES. Le Comité de citoyens de Farnham ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir. Inactif depuis un an, cet organisme sans but lucratif est actuellement en voie de dissolution.
La secrétaire-trésorière du Comité de citoyens de Farnham, Micheline Gauthier, a transmis, le 20 juin dernier, une demande de dissolution au Registraire des entreprises du Québec.
L‘organisme était enregistré depuis août 2015 à titre d’organisation civique. Il s’était donné comme mandat de défendre les citoyens de Farnham s’estimant lésés et d’informer la population sur les démarches du conseil municipal.
«Les cinq membres de l’exécutif ont décidé d’un commun accord de mettre fin aux activités du Comité», résume Mme Gauthier.
Cette dernière soutient que les autorités municipales ont toujours perçu les membres du Comité «comme des ennemis» et n’ont jamais jugé utile de les consulter.
«La consultation à Farnham, ça n’existe pas vraiment», continue d’affirmer la secrétaire-trésorière du mouvement citoyen.
Mme Gauthier signale que deux administrateurs du Comité ont reçu une mise en demeure de la Ville de Farnham, en août 2016, au lendemain de la publication de lettres circulaires anonymes.
«Nous ressentions beaucoup de pression depuis un an et n’avions tout simplement plus envie de nous stresser avec ça», affirme-t-elle.
Coup d’éclat
Le Comité de citoyens a beaucoup fait parler de lui en juillet 2016 quand deux enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) se sont déplacés à Farnham afin de rencontrer les principaux porte-paroles du mouvement.
«Les enquêteurs souhaitaient obtenir plus de détails sur les cas de mauvaise gestion que je leur avais transmis quelques jours plus tôt. Ils nous ont dit qu’ils se pencheraient sur 50 dossiers et qu’ils laisseraient de côté trois autres dossiers qui n’étaient pas suffisamment documentés pour être enquêtés», affirmait à l’époque l’instigateur du Comité de citoyens, Bertrand Naud.
Nullement impressionné par la visite des enquêteurs au centre-ville de Farnham, le maire Josef Hüsler soutenait alors que les démarches du Comité de citoyens auprès de l’UPAC n’étaient rien d’autre que des «enfantillages».
«J’estime que le Comité de citoyens n’apporte pas grand-chose de constructif et qu’il essaie tout simplement de coincer les élus municipaux par tous les moyens à sa disposition (…) Je suis certain que les Farnhamiens ne partagent pas la vision négative de l’administration municipale véhiculée par les membres de ce regroupement», a répété à maintes reprises le maire de Farnham.
On est toujours sans nouvelle des résultats de l’enquête de l’UPAC sur les prétendus cas de mauvaise gestion municipale portés à son attention par le Comité de citoyens.